Le ministère américain de la Justice a fait savoir le 22 février que l’armateur singapourien Pacific International Lines a été condamné par un tribunal fédéral à une amende de 2 M$ à laquelle s’ajoutent 200 000 $ à verser à des fondations spécialisées dans la sauvegarde de l’environnement. PIL a plaidé coupable de trois chefs d’accusation: fausse déclaration faite aux US Coast Guard (USCG), violation des lois relatives à la prévention de la pollution générée par les navires et exploitation dans les eaux américaines d’un navire dont le séparateur eau/hydrocarbures ne fonctionnait pas.
Lors de l’escale du Southern-Lily-2 en juin 2012 dans les Samoa américaines, les USCG font une visite de routine et découvrent le séparateur hors-service. Ils apprennent que cela dure depuis plusieurs mois. Le registre des hydrocarbures ne mentionne pas cet arrêt, ni le fait que les eaux noires ont été rejetées en mer sans aucun traitement. « Ce cas est le 3e depuis 2011. Il doit être considéré comme un message clair adressé aux compagnies maritimes et aux navigants qui, consciemment, ne respectent pas les lois qui protègent les océans », souligne le responsable des visites des USCG dans la région Pacifique. PIL sera aussi soumise à un contrôle gouvernemental durant trois ans. L’exploitation de tout navire faisant escale aux États-Unis sera examinée par un auditeur indépendant.
Le second officier mécanicien a plaidé coupable de faux témoignage et a été condamné à 36 mois de probation et a été expulsé des États-Unis. Il lui est interdit de travailler sur tout navire devant faire escale aux États-Unis.
Le Southern-Lily-2 n’est pas totalement étranger au territoire français. En effet, le site internet de Pacific Direct Line indique que cette compagnie co-charge sur ce navire. PDL est gérée depuis la Nouvelle-Calédonie.
