Les 53 terminaux publics* concédés à l’initiative privée avant l’entrée en vigueur de la Loi des ports (en 1993), et dont le contrat expire, continuent de faire polémique. La présidente Dilma Rousseff a en effet annoncé en décembre que ces terminaux seraient soumis à appel d’offres. Depuis, le ministre en charge du Secrétariat spécial aux Ports, Leônidas Cristino, a prévenu: « Si le contrat a déjà expiré et que l’Antaq (Agence nationale des transports par voie d’eau) n’a pas donné d’autorisation pour des investissements, j’entends qu’il n’y aura pas d’indemnisation. » L’Antaq devrait donc mener, dès le mois de janvier, des analyses au « cas par cas » en fonction des investissements réalisés par les terminaux. L’intention du gouvernement étant d’organiser les appel d’offres d’ici à six mois. Selon Leônidas Cristino, les contrats antérieurs à 1993 sont « précaires » et ne donnent pas la possibilité juridique de les prolonger. « Nous sommes en train de donner des garanties légales à ceux qui gagneront ces nouvelles concessions pour qu’ils puissent faire des investissements. Nous allons éliminer les doutes juridiques, avec des contrats de 25 ans, sans porter préjudice à qui que ce soit », affirme le ministre. Les opérateurs de terminaux visés par cette décision gouvernementale continuent de faire valoir leur droit de renouveler leurs contrats, en se conformant à la Loi des ports. Leur proposition reste identique: un nouveau contrat sur dix ans, en échange de leur engagement portant sur un investissement global de près de 4 Md€.
Sur les 53 terminaux publics, 42 ont déjà vu leur contrat expirer, tandis que les 11 autres devraient atteindre le terme du contrat d’ici à 2015. Les ports de Recife et Vitória comptent le chiffre le plus élevé de terminaux avec des contrats expirés (six chacun). Santos, quant à lui, ne comprend qu’un terminal dans ce cas. En revanche, cinq autres terminaux devraient observer la fin de leur contrat à l’horizon 2015. Dans le nord-est du pays, la plupart des terminaux sont opérés par des filiales de Petrobras ou par des distributeurs privés de combustibles qui utilisent leurs installations pour stocker l’essence et le diesel dans la région. Les professionnels du secteur craignent une désorganisation du marché suite à cette polémique.
Le gouvernement a initialement annoncé une liste de 55 terminaux, qu’il a révisée.