Le 20 décembre, le Conseil des chargeurs européens a demandé, par un communiqué, à la direction de la concurrence de la Commission européenne de bien vouloir ouvrir une enquête spéciale sur le comportement des armateurs en matière de surcharges. La simultanéité des annonces de ces dernières fait tiquer une nouvelle fois les chargeurs européens. La semaine précédente, un certain nombre de compagnies maritimes ont fait connaître leur intention d’augmenter leurs tarifs Extrême-Orient-Méditerranée de 66 % et Chine Nord-Europe de 35 %. Des intentions d’autant plus surprenantes que les offres de transport sont fortes et les demandes faibles.
Un peu plus tôt, beaucoup de chargeurs de produits sous température contrôlée ont été informés par plusieurs transporteurs qu’à partir du 1er janvier, il y aura dans de nombreux cas une augmentation de 1 500 $/reefer, quels que soient les ports de chargement ou de déchargement. Depuis deux ans, ces simultanéités d’annonce surprennent les chargeurs, notamment en ce qui a concerné le slow steaming.
L’ESC n’en souffle pas mot, mais depuis la “descente” des représentants de la Direction générale concurrence dans les bureaux des compagnies maritimes le 17 mai 2011, il ne s’est rien passé de concret. « Ce dossier semble avancer, car nous sommes maintenant contactés par des avocats spécialisés dans les actions collectives », explique-t-on chez les chargeurs. « Certes, les Class Actions sont interdites en France mais pas dans toute l’Europe. » 2013, l’année de tous les dangers