Si les différentes mesures prises par la présidente Dilma Rousseff début décembre ont été dans l’ensemble plutôt bien perçues par le secteur, ce n’est pas le cas de la dernière annonce faite dans la foulée. Les 55 terminaux publics, concédés à l’initiative privée avant l’entrée en vigueur de la Loi des ports (en 1993) et dont le contrat a expiré, vont finalement être soumis à appel d’offres. Le sujet, qui fait l’objet de discussions enflammées au sein du gouvernement depuis des mois, est hautement polémique et suscite l’indignation du côté des opérateurs du secteur. « Beaucoup d’entreprises vont défendre leurs droits en justice », prévient le président de l’Association brésilienne des terminaux portuaires (ABTP), Wilen Manteli. Selon ce dernier, la Loi des ports (Loi 8.630/93) contient « un ordre expressif et déterminant » qui prévoit le renouvellement des contrats. Wilen Manteli avait annoncé il y a peu que les opérateurs étaient prêts à investir près de 4 Md€ en échange d’un prolongement de leurs opérations. « Si le package [législatif, ndlr] était fait pour attirer les investissements, cette mesure risque de provoquer l’inverse », estime-t-il. Le secteur électrique a connu une polémique comparable, ce qui fait redouter aux acteurs portuaires une vraie bataille judiciaire avec les Compagnies Docas en charge de l’administration des ports.
Politique & réglementation
La polémique des nouvelles concessions
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