De l’importance de l’industrie gazière française

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« La parution du document “l’industrie gazière, un atout pour la France” répond à plusieurs objectifs », explique Georges Bouchard, délégué général de l’Association française du gaz (AFG). Le premier est de « démontrer combien l’énergie gaz naturel s’inscrit dans la trajectoire de la transition énergétique dans laquelle nous nous engageons du fait de sa disponibilité, de ses qualités intrinsèques et de sa complémentarité avec les énergies renouvelables », précise Georges Bouchard. Ce document est aussi « l’occasion de donner une vision globale et synthétique de l’industrie du gaz naturel en France », affirme-t-il. Cette filière rassemble entre 132 000 et 154 000 emplois directs et indirects. L’industrie gazière contribue ainsi fortement au développement économique et va continuer à le faire. Les projets de développement déjà décidés devraient permettre de créer 1 400 emplois pérennes et 14 000 emplois en phase chantier dans les années à venir. Les emplois actuels « sont répartis entre des pôles industriels diversifiés et ancrés au cœur des territoires grâce aux nombreuses infrastructures gazières », continue le délégué général.

L’importance des terminaux de regazéification

Parmi les infrastructures gazières figurent les terminaux de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) au nombre de 19 en Europe en 2011, a calculé l’AFG. Le Vieux continent dispose ainsi de la deuxième capacité de regazéification du monde (170 Mdm3) après le Japon, souligne le document de l’association. Aux sites existant vont s’ajouter quatre terminaux en cours de construction en Europe pour une capacité supplémentaire de 39 Mdm3. « La France est fortement concernée par le développement du GNL qui représente 25 % des importations », indique l’AFG. Grâce à de larges façades maritimes, le pays s’est doté de trois terminaux de regazéification de GNL pour une capacité totale de 24 Mdm3: Fos Tonkin, Fos Cavaou et Montoir-de-Bretagne. Un nouveau site est cours de réalisation à Dunkerque sous la direction d’EDF, rappelle l’AFG. À la jonction du Nord et du Sud de l’Europe, le positionnement de la France lui donne la possibilité d’améliorer la fluidité des flux gaziers entre ces zones. Sa double façade maritime lui donne accès aux flux de GNL provenant de l’Atlantique, de l’Afrique et du Moyen-Orient.

Des enjeux pour le transport de marchandises

Une partie du document de l’AGG est aussi consacrée aux qualités intrinsèques du gaz naturel: « l’énergie conventionnelle la plus respectueuse de l’environnement avec de faibles émissions de CO2, aucun rejet de particule ou de dioxyde de soufre, aucune production de déchets ». Sous la forme de gaz naturel véhicule (GNV), il présente des émissions de CO2 inférieures de 25 % à celles de l’essence, de NOx inférieures de 50 % à celles du diesel. Le GNV peut trouver sa place dans le secteur du transport de marchandises, avance l’AFG. Il commence à être utilisé dans les flottes de transport en commun, dans les camions de collecte de déchets et dans les poids lourds dédiés au transport de marchandises. L’émergence de nouvelles technologies telles que le Dual Fuel (mélange diesel-gaz naturel) ou l’hybridation (combinaison moteur électrique et moteur thermique au gaz naturel) renforce aussi les perspectives de développement. L’usage du gaz naturel sous la forme de GNL est également très prometteur dans le transport maritime. « De nouvelles opportunités s’annoncent pour le gaz naturel avec le développement de nouveaux usages dans le transport, déclare Georges Bouchard. L’utilisation du GNL carburant dans le transport maritime constitue une réponse économique à l’obligation prochaine de réduire les rejets de soufre dans certaines zones, y compris en Europe. L’AFG s’associe aux côtés des armateurs aux avancées de ce dossier en France. » Pour l’association, en mer Baltique, une vingtaine de ferries fonctionnent actuellement avec du GNL carburant. « Les conséquences de l’accident de Fukushima ont considérablement modifié les perspectives sur le marché du GNL, rappelle aussi Georges Bouchard. Il est toujours compliqué de se risquer à des pronostics car le paysage énergétique est extrêmement changeant. Les évolutions du marché à moyen terme montrent une croissance de la demande mondiale, au point que l’Agence Internationale de l’Énergie parle de “l’âge d’or du gaz”. Cette croissance est spécialement forte en Asie. La situation est plus contrastée pour l’Europe et la France en raison du contexte économique. »

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