Selon la presse italienne, le décryptage des Voice Data Recorders représente un millier de pages et sept DVD. Il doit servir à répondre à une cinquantaine de questions que se pose la juge Valeria Montesarchio chargée de l’enquête. La magistrate s’interroge, entre autres choses, sur la dynamique du naufrage, le comportement des diverses personnes poursuivies, notamment le commandant Schettino, principal accusé dans le naufrage du 13 janvier qui a fait 32 morts, ainsi que sur la conformité des cartes nautiques et plans de construction.
Neuf personnes dont trois cadres dirigeants de Costa Croisières et le commandant sont visées par l’enquête pour homicides par imprudence. Les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi le paquebot est passé si près de la côte à 16 nœuds pour aller « saluer » les habitants de l’île du Giglio et pourquoi il a fallu une heure pour déclencher la procédure d’évacuation. Dans le meilleur des cas, le procès se tiendra au début de 2013. Il n’y a pas d’indication sur la qualité du fonctionnement des VDR.
Le BEAmer italien a indiqué, lors de sa présentation à l’OMI au mois de mai, qu’il n’accéderait au décryptage des boîtes noires que le 21 juillet, lors de la 2e audience technique. Celle-ci a été, durant l’été, reportée au 15 octobre. Compte tenu de l’organisation administrative de l’Italie, le rôle exact du BEAmer reste à déterminer car la justice semble avoir un temps d’avance sur l’enquête technique.