Depuis le 1er août est en place la zone à émissions contrôlées de l’Amérique du Nord, se réjouit l’OMI dans un communiqué du 31 juillet. Les États-Unis, le Canada et la France (Saint-Pierre et Miquelon), précise un document du gouvernement canadien, ont demandé le 13 juillet 2009 le classement de leur ZEE respective en zone à émissions contrôlées en ce qui concerne les SOx, les NOx et les particules.
L’OMI ajoute cependant que cette réglementation ne deviendra effective que dans douze mois, soit le 1er août 2013.
L’Agence américaine pour la protection de l’environnement diffuse un document intitulé Interim guidance on the Non-Availability of Compliant Fuel Oil for the North American Emmission Control Area. Il précise qu’à partir du 1er août 2012, le combustible marine utilisable devra contenir un maximum de 1 % de soufre, puis 0,1 % à partir de janvier 2015. En cas d’impossibilité « prouvée » de trouver cette qualité de fuel, le document américain explique la marche à suivre pour éviter d’être considéré en infraction.
Devant ce qui apparaît comme relativement confus, les compagnies maritimes de ligne régulières ont pris les devants et mis en place une surcharge « combustible à faible teneur en soufre » de façon assez chaotique. MSC l’a mis en œuvre dès le 3 août, à l’import uniquement (10 $/EVP pour les boîtes destinées à la cote Est et au golfe du Mexique, 12 $/EVP pour la côte Pacifique). Hapag-Lloyd a annoncé le 3 août qu’il la mettra en place à partir du 3 septembre (20 $EVP entre la Méditerranée/Afrique et l’Amérique du Nord, dans les deux sens, et 25 $/EVP entre l’Europe du Nord et l’Amérique du Nord). CMA CGM à partir du 6 août (20 $/EVP Nord-Europe/Med vers l’Amérique du Nord dans les deux sens), et Zim, le 15 septembre (même montant).
La mise en place effective d’une zone Seca de 200 nautiques de part et d’autre de l’Amérique du Nord risque d’avoir un très fort effet d’entraînement.
