Personne dans les canots de sauvetage

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« Si les exercices sont effectués avec des personnes à bord d’une embarcation de sauvetage, il est recommandé d’amener puis de remonter dans un premier temps l’embarcation sans personne à bord afin de s’assurer que le dispositif fonctionne correctement. L’embarcation devrait ensuite être mise à l’eau avec, à bord, uniquement les personnes nécessaires à sa manœuvre. Des dispositifs de prévention des chutes conformes à la circulaire MSC.1/Cir 1327 doivent être utilisés lors des exercices en excluant les goupilles de verrouillage qui, en modifiant les crocs, doivent refaire l’objet d’une approbation. Les exercices peuvent également être effectués sans personne à bord lors des phases de descente et remontée. L’équipage chargé d’effectuer les essais sur le plan d’eau embarque dans ce cas à l’aide d’une embarcation de service. »

L’accident mortel survenu en avril 2011 lors d’un exercice de ce type sur le CMA-CGM-Christophe-Colomb (un lieutenant et un élève officier morts et un matelot grièvement blessé) n’a donc pas été laissé sans suite, au moins du côté de l’administration française qui laisse un degré certain d’appréciation.

Cependant, les recommandations du BEAmer ont été plus larges et plus contraignantes. « L’industrie maritime » a été invitée à « adopter une démarche identique à celle en vigueur dans l’industrie automobile, en faisant siennes les mêmes exigences de qualité, d’analyse de risques et de protection des occupants d’un moyen de transport, a fortiori destiné au sauvetage. La défaillance d’un seul élément du “système” ne devrait pas être fatale ».

À l’OMI, il a été recommandé d’une part de « proscrire définitivement la présence d’équipage à bord des embarcations de sauvetage sous bossoirs, pendant les opérations d’amenage et de hissage, tant que les risques de défaillance de l’ensemble bossoir-embarcation ne seront pas tous identifiés et supprimés ».

D’autre part, « de spécifier via le code LSA (Life Saving Appliances) que la structure de l’embarcation doit être suffisamment résistante pour supporter son propre poids et celui de son équipage sur un seul croc ». Le tableau arrière de l’embarcation du CMA-CGM-Christophe-Colomb s’est arraché dès qu’a lâché la liaison entre le câble de remontée et l’avant de l’embarcation. 24 m de chute libre. Le desserrage de l’écrou de l’émerillon constituant un élément du dispositif d’accrochage a été rendu possible du fait de l’absence de goupille de freinage, facteur déterminant de l’accident. Une expertise métallurgique du conduit du passage de la goupille a été demandée. Ses conclusions sont attendues avec impatience.

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