Un nombre d’attaques en recul au premier semestre 2012

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Mi-juillet, l’International Maritime Bureau (IMB), division de l’International Chamber of Commerce (ICC) dédiée à la lutte contre tous les types de crimes et de négligences en mer, a publié son rapport sur les actes de piraterie pour la période du 1er janvier au 30 juin 2012. Le centre de l’IMB, situé à Kuala Lumpur, a reçu 177 rapports sur des actes de piraterie survenus en mer, au mouillage ou dans des ports alors qu’il en a reçu 266 au cours des six premiers mois de l’année 2011. Au total, 20 navires ont été saisis par des pirates et 334 membres d’équipage pris en otage. 80 autres navires ont été abordés, 52 ont été la cible d’une tentative d’attaque infructueuse, 25 ont essuyé des tirs d’armes à feu. Au moins quatre membres d’équipage ont trouvé la mort au cours du premier semestre 2012 suite aux 177 actes recensés par l’IMB.

Une chute du côté de la Somalie

La diminution du nombre d’attaques de plus de 30 % entre le premier semestre 2012 et la même période de 2011 « est prioritairement liée à un déclin notable des actes de piraterie au large de la Somalie », explique le document de l’IMB. Dans cette partie du monde, 69 attaques ont été rapportées au premier semestre 2012 contre 163 au cours des six premiers mois de 2011. « Les pirates somaliens demeurent toutefois une réelle menace », nuance l’IMB. Ils détiennent 11 navires et 218 otages dont 44 dans un lieu et des conditions demeurant inconnus. La zone des attaques des pirates de Somalie déborde toujours largement au-delà des côtes de ce pays pour atteindre le sud de la mer Rouge, les golfes d’Aden et d’Oman, la mer d’Arabie, menaçant toutes les voies maritimes situées dans le nord-ouest de l’océan Indien. Selon l’IMB, la chute du nombre d’attaques attribuées à des pirates somaliens résulte des efforts des forces navales internationales présentes sur la zone, de la large application par les équipages des règles du Best Management Practices, de la présence à bord des navires de gardes armés de sociétés militaires privées.

L’Indonésie talonne le golfe de Guinée

De l’autre côté du continent africain, dans le golfe de Guinée, le nombre d’attaques signalées est en progression: 32 au premier semestre 2012 contre 25 pour la même période de 2011 (+ 28 %). « La violence attend des proportions sans précédent dans cette zone, souligne le rapport de l’IMB. L’usage des armes à feu devient de plus en plus fréquent. » La situation est particulièrement préoccupante au large des côtes du Nigeria avec 17 actes recensés entre le 1er janvier et le 30 juin 2012 contre 6 au cours du premier semestre 2011. Il en va de même au large du Togo avec 5 actes rapportés alors qu’aucune attaque n’avait eu lieu en 2011. Pour l’IMB, la majorité des actes commis dans le golfe du Guinée seraient le fait de pirates originaires du Nigeria. Et ces derniers seraient en train d’étendre leur rayon d’action de plus en plus loin des côtes, à l’instar de leurs homologues de la Corne d’Afrique. Enfin, le rapport de l’IMB met en avant une troisième zone avec de nombreux actes signalés: l’Indonésie. Avec 32 incidents rapportés à l’IMB au premier semestre 2012 à comparer à 21 entre le 1er janvier et 30 juin 2011, l’Indonésie égale le golfe de Guinée en nombre d’attaques.

Un classement des ports et des types de navires

Sur les 177 actes de piraterie recensés par l’IMB au cours du premier semestre 2012, 33 ont eu lieu dans un port ou au mouillage. Avec 8 attaques, le port de Dumai en Indonésie apparaît le plus dangereux suivi de Chittagong au Bangladesh (6 attaques). Viennent ensuite les ports de Lagos (Nigeria) et de Lomé (Togo) avec 5 rapports d’attaques chacun. Les ports d’Abidjan (Côte d’Ivoire), d’El Dekheila (Égypte) et de Taboneo (Indonésie) affichent chacun trois attaques. Le rapport de l’IMB présente aussi un classement des types de navires les plus fréquemment attaqués. 39 navires transportant du vrac sec ont été la cible d’une attaque suivie par les chimiquiers avec 33 actes rapportés. Les porte-conteneurs arrivent en troisième position (26 attaques) suivi des navires-citernes transportant du brut (22) ou des produits pétroliers raffinés (13). Les navires dédiés au transport des marchandises diverses (8), de GPL (6), de GNL (2), les remorqueurs (6), les Ro-Ro (2) n’ont pas non plus été épargnés.

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