« Si le nombre d’opérations a subi une baisse sensible de 7,8 %, le nombre de personnes impliquées a augmenté de 12 % (1 629 contre 1 454) », chiffre-t-il en annonçant un total de 1 584 opérations, dont 826 ayant donné lieu à la rédaction d’un Sitrep. Parmi ces dernières, on compte 569 opérations de recherche et sauvetage (SAR) et 257 opérations d’assistance aux biens. Le Cross Corsen déplore 21 décès ou disparitions, dont une personne sur un navire à passagers.
En légère hausse par rapport à 2010 (37 navires), 46 navires de commerce ont été impliqués dans ces opérations qui ont concerné 73 marins. « 35 % de l’aide médicale en mer a concerné les navires de commerce », ajoute le directeur du Cross Corsen. Une aide médicale réalisée notamment par moyens aériens, dont 71 %, en temps d’intervention, par ceux de la Marine et 22 % par ceux de la Sécurité civile. Preuve de leur utilité à la pointe Bretagne, ces moyens aériens ont réalisé 175 interventions pour une durée totale de 230 heures. Leur paysage a d’ailleurs été modifié. En décembre, le détachement Dauphin de service public de la 35F de Lanvéoc-Poulmic a été dissous. Mis en service opérationnel le même mois au sein de la 33F, les NH90 Caïman assurent l’alerte SAR, à tour de rôle avec les deux EC225 de la 32F. « En pratique, les délais moyens de mise en œuvre sont d’environ 15/20 mn le jour et 30/40 mn la nuit », précise-t-on au Cross. L’année dernière, 47 441 navires de plus de 300 tx se sont signalés lors de leur passage dans le DST d’Ouessant. Si c’est moins qu’auparavant (50 382 en 2010 et 55 058 en 2006), le Cross Corsen souligne que « la capacité des grands navires, de charge ou à passagers, est en augmentation sensible et pose une problématique en termes d’assistance ou de sauvetage ». Avec 12 procès-verbaux dressés (dont trois pour les navires de commerce), le nombre de contrevenants reste stable. Depuis novembre, le préfet maritime de l’Atlantique a autorisé, sous certaines conditions, un transit par les passages et chenaux en zone Corsen. Sur les 303 demandes de transit, 14 refus ont été signifiés. Concernant le bilan Surnav (surveillance de la navigation), le Cross constate que la mobilisation des acteurs de la sécurité maritime et l’expertise acquise dans le suivi du trafic maritime jouent un rôle dans la prévention des accidents de mer. « Chaque jour, les équipes d’Ouessant Trafic interviennent près de 135 fois pour identifier les navires, assurer le respect des réglementations en vigueur, détecter, prévenir ou corriger les situations sensibles », souligne Charles André Massa. Le nombre de navires ayant signalé une avarie est passé de 98 en 2010 à 67 en 2011. À l’inverse, le nombre de pollutions détectées a augmenté: 92 contre 20 en 2010.
