C’est presque fait. En tout cas, Christian Estrosi, président de la métropole Nice-Côte d’Azur est prêt à instituer une écotaxe pour les poids lourds au péage Vintimille de l’A8 pour favoriser les autoroutes de la mer. Il en a fait la demande aux autorités compétentes. Le comité directeur du projet européen MOS 24 (Motorways of the Sea), dont le chef de file est le port de Gênes, n’a pas eu beaucoup de mal à convaincre les élus azuréens. Un tiers des 600 000 poids lourds qui transitent chaque année par la Côte d’Azur via l’A8 pourrait se retrouver sur des navires ou sur des trains. Comment? En faisant payer une eurovignette aux poids lourds au péage de Vintimille afin d’alimenter un écobonus dont profiteraient les transporteurs utilisant le fer et la voie maritime. La mesure aurait également un effet dissuasif sur les nombreux camions qui effectuent un détour en direction de l’Europe centrale ou de l’Espagne pour éviter les tarifs élevés des péages des tunnels du Fréjus (260 €) ou du Mont-Blanc (435 €). Nice et la Côte d’Azur comptent tirer un bénéfice environnemental tout en dessaturant leur autoroute. Le port de Gênes espère, lui, se désenclaver. D’abord en se connectant sur le corridor ferroviaire PP24 (Rotterdam-Gênes), mais aussi en développant son cabotage euroméditerranéen. Déjà est annoncée pour 2013 l’ouverture de nouvelles lignes maritimes vers Barcelone, Tanger et Tunis. MOS 24, doté de 4,9 M€, cherche clairement « à détourner une grande partie ces poids lourds vers le ferroviaire avec une arrivée à Gênes et un débouché sur la Méditerranée ». Un coup de pouce au short sea shipping dont le concept a été lancé en France il y a une quinzaine d’années. Cela s’est conclu par l’échec de l’expérience Dreyfus-Grimaldi après trois ans entre Toulon et Rome (Civitavecchia). Et le projet avorté de la place marseillaise qui n’a pas passé la barrière du dossier européen.
De RDM à DSG
Deux consultantes du cabinet de consultants perpignanais RDM Consultants, Sylvie Doutres et Sophie Guilbert, ont décidé de créer leur propre structure après la fermeture de RDM Consultants en juin. La nouvelle structure se dénomme DSG Consultants. Elle est détenue par ses deux créatrices. Elle s’appuie sur l’expérience des deux consultantes de cette société sur la logistique et les vracs secs, notamment des produits agricoles, des engrais, matériaux de construction et des minerais. Leur zone d’intervention se fait sur l’ensemble des ports français, le bassin méditerranéen et la mer Noire. DSG intervient principalement autour de cinq activités: l’analyse économique, la gestion de projets portuaires, l’intelligence économique, les modules de formation autour de la compréhension des ports de commerce et l’apport d’affaires pour les équipementiers portuaires. Dans un proche avenir, DSG Consultants apportera en plus de nouveaux produits accessibles en ligne pour ses clients, avec notamment un panorama d’un port de commerce ou d’un acteur, une newsletter sur les vracs et les ports, des cartes synthétiques avec les marchés, les acteurs et les flux et, enfin, un accès privatif à l’ensemble de ses clients de sa base de données.