« Le 13 février, les trois directeurs des établissements portuaires accompagnés de leurs directions des ressources humaines ont réuni les organisations syndicales pour échanger sur la mise en place du GIE Haropa constitué moins d’un mois auparavant. Le 15 février, nous avons appris que le commissaire au développement de la vallée de la Seine, en rendant son rapport au Premier ministre, a préconisé une fusion à court terme. Cela nous force à nous poser des questions. Les personnels des établissements portuaires sont inquiets », explique Philippe Blanchet, le secrétaire général du syndicat CFDT des ports de Haute-Normandie. Si le responsable ne se dit pas hostile au projet de fusion, il reste beaucoup plus nuancé sur un calendrier qui semble s’accélérer et des positions de part et d’autre qu’ils jugent contradictoires. « Le 13 février, les dirigeants des ports ont expliqué que la fusion n’était pas d’actualité pour l’instant car non demandée par les clients des ports. Quelques jours plus tard, le commissaire au développement a préconisé le contraire. »
Pour Serge Blanchet, il est indispensable de laisser le temps nécessaire au GIE de fonctionner et préconise un laps de trois à cinq ans avant de passer à l’étape supérieure. « Aujourd’hui, on ne laisse qu’un an au GIE pour fonctionner pleinement », s’inquiète-t-il. Il en appelle donc à une meilleure coordination entre les différents acteurs. « Le GIE peut être un beau projet mobilisateur. laissons le prendre ses marques pour ensuite en tirer des enseignements. »
Autre sujet de préoccupation pour le responsable syndical, la gestion des effectifs dans les ports à plus ou moins long terme. « Là encore, il doit y avoir plus de lisibilité. »