À l’issue de cette conférence, plusieurs motions ont été adoptées. Les participants ont appelé à l’adoption pour une zone économique exclusive pour protéger les droits de pêche somaliens, prévenir le rejet de déchets toxiques et pour l’adoption d’un code de conduite en vue de partager les informations pour lutter contre la piraterie. Ensuite, ils ont annoncé la mise en place d’un centre régional de poursuite contre les pirates aux Seychelles ainsi qu’une force internationale pour étudier les moyens susceptibles de mettre un terme au « business des rançons ». Enfin, ils ont participé à la signature d’un accord entre la Royal Navy et la Tanzanie pour le transfert des pirates capturés pour être jugés et emprisonnés. Un accord qui concerne l’île Maurice, la Somalie et le Puntland. Tous ces pays indiquant qu’ils agiront de concert sur ce sujet.
À la suite de cette conférence intergouvernementale, l’International Chamber of Shipping a exprimé une réaction mitigée. Après avoir accueilli favorablement l’attitude des gouvernements pour résoudre les problèmes intérieurs de la Somalie, l’ICS a noté une absence « d’implication politique ferme ou de nouvelles actions pour éliminer ou tout au moins réduire significativement la piraterie somalienne dans un futur proche ». De plus, l’organisation approuve la mobilisation pour capturer, juger et, s’ils s’avèrent coupables, emprisonner les pirates. Elle se dit profondément choquée d’entendre une suggestion visant à « interdire ou criminaliser » le paiement de rançons quand elles permettent la libéralisation des marins.