Dans des rapports régionaux publiés en 2011, il est décrit que la croissance économique africaine a doublé au cours de la dernière décennie. Ce sont six pays africains qui figurent parmi les pays au taux de croissance les plus importants entre 2001 et 2010. De plus, les économies africaines ont montré leur capacité à résister à la crise financière. Le FMI prévoit une croissance de 5,5 % en 2011 et de 6 % en 2012 pour les pays de la région subsaharienne.
Dans un rapport récent, publié par Ernst & Young, intitulé L’Afrique, le pétrole et le gaz: un continent en plein changement, le pétrole et le gaz sont notamment à l’origine de cette croissance. Ce rapport montre que 19 pays africains sont désormais des producteurs majeurs de pétrole et de gaz. De nouvelles découvertes en Tanzanie, Mozambique, Ouganda et au Ghana leur permettent d’accéder au rang de producteur aux côtés du Nigeria, de l’Angola, de l’Égypte, de la Libye et du Soudan. Il apparaît que les investisseurs ont su reconnaître rapidement le potentiel pétrolier et gazier de l’Afrique. Même si les risques sont importants, les retours sur investissements sont élevés. De plus, de nouvelles découvertes sont mises à jour, notamment en Ouganda et au Ghana et d’autres recherches sont toujours en cours.
Toujours dans cette spirale ascendante, la production pétrolière africaine a été d’un peu moins de 11 millions de barils par jour en moyenne en 2010. Les prévisions de production du gaz sont estimées aux alentours de 15 000 Mdm3 en 2035.
Dans ces différents scénarios de production présentés par Ernst & Young, l’hypothèse basse prévoit une production multipliée par cinq selon les ressources non explorées et celles connues. Selon le rapport du consultant, le secteur pétrolier et gazier africain dispose d’un grand potentiel. « L’attractivité grandissante de l’Afrique comme centre d’investissement s’avère plus intéressante avec son secteur pétrolier et gazier. » Ce potentiel a aussi été reconnu dans le dernier rapport de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) dans son rapport annuel. Elle estime que le secteur des hydrocarbures aura besoin d’investissements d’environ 2 100 Md$ entre 2010 et 2035. Une somme qui dépasse ce qui sera investi au Moyen Orient, en Amérique latine et même en Asie sur la même période.