Au conseil de l’ICS: piraterie, CO2 et Costa-Concordia

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Démarrant sur la piraterie, le président Spyros m. Polemis a souligné que « de récents rapports de presse peuvent donner l’impression que le niveau de piraterie au large de la Somalie baisse. La majorité des transporteurs est cependant consciente que cela ne correspond pas à la réalité. » Le conseil des directeurs a défini, pour le très court terme, trois objectifs spécifiques: convaincre les gouvernements de donner l’ordre aux marines militaires d’attaquer directement les pirates tout en continuant à protéger les navires marchands du mieux possibles. Chaque pirate arrêté doit être traduit en justice et, s’il est déclaré coupable, être emprisonné. Enfin, les États doivent casser le lien financier existant entre les activités légales que mènent ceux qui financent également la piraterie.

L’ICS se réjouit de la tenue le 23 février d’une conférence internationale sur la Somalie organisée par le Royaume-Uni et demande à chacune de ses organisations nationales d’agir auprès de son gouvernement respectif afin d’atteindre les objectifs définis.

Opposition à l’application de l’EEDI

Concernant les mesures visant à réduire le CO2, la Chambre confirme sa complète opposition à l’application de l’EEDI (Energy Efficiency Design Index) pour les navires existant. « L’EEDI n’a pas été conçu pour cela. Sa formule complexe ne convient pas pour les navires déjà construits. Nous le ferons clairement savoir lors de la prochaine réunion du comité sur la protection de l’environnement maritime à l’OMI », a martelé le président. Il n’est pas plus question d’accepter la proposition des Bahamas selon laquelle chaque État pourrait fixer les plafonds d’émissions de CO2 navire par navire selon la consommation de fuel. « Nous y sommes fermement opposés. En plus d’être largement contraire aux intérêts de bon nombre de nos membres, la proposition des Bahamas modifiera les règles de concurrence », a estimé le président.

Au sujet de la constitution d’un fonds vert destiné à aider les pays en développement à réduire leurs émissions, qui devrait atteindre les 100 Md$ par an vers 2020, le conseil de l’ICS estime que de nombreux États sont plus intéressés à estimer le montant qui pourrait être prélevé sur le maritime qu’à prendre en compte ses efforts déjà réalisés pour limiter ses émissions. « Nous le disons et le répétons, le maritime n’est ni ne sera une vache à lait. Toute tentative en ce sens affectera gravement la compétitivité du maritime et, par voie de conséquence, le consommateur », a souligné le président. Sans surprise, ce dernier plaide pour que ce dossier soit traité au sein de l’OMI: « Il serait contre-productif que l’Europe adopte un dispositif régional des échanges de quotas de carbone. »

Liquéfactionde cargaison: la faute aux chargeurs?

La disparition des 22 membres d’équipage du vraquier Vinalines-Queens a particulièrement affecté la Chambre. Chargé de 540 000 t de minerai de nickel indonésien, ce navire récent a disparu le 25 décembre. Un seul survivant. L’ICS reconnaît que ces dossiers sont complexes mais que « l’origine du problème semble venir du refus de certains chargeurs de permettre la désignation d’experts indépendants pour mener les analyses exigées par les règlements de l’OMI. À cela s’ajoute une pression commerciale sur le commandant afin qu’il accepte de charger une cargaison potentiellement dangereuse, en des lieux reculés ». L’ICS estime que la prévention de ces accidents est une priorité absolue et se dit prête à travailler avec l’OMI, les assureurs et les gouvernements des pays exportateurs de minerai de nickel. Elle fera tous les efforts nécessaires pour aider les armateurs et les commandants à résister à toutes les pressions visant à faire accepter les cargaisons dangereuses.

Costa-Concordia

La Chambre attend avec impatience le rapport sur les circonstances de l’accident du paquebot italien. Elle reconnaît que les performances du secteur en matière de sécurité seront réexaminées mais il est bien trop tôt pour se faire une idée des conclusions de l’enquête technique. Aussi la Chambre se gardera-t-elle de faire un commentaire définitif. Elle participera sans réserve et de façon constructive à toutes les discussions qui, à la suite de cet accident majeur, auront lieu à l’OMI ou ailleurs.

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