Protection non-létale à courte distance contre réalité maritime

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Sur le thème de l’autoprotection des navires marchands, un groupement de neuf industriels français spécialisés dans les moyens de défense a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Ademe au titre du navire du futur par un projet de plus de 12 M€. Il s’agit, dans le meilleur des cas, de disposer durant le premier semestre 2014 d’un démonstrateur grandeur nature, un supply vessel, équipé de tous les dispositifs possibles et imaginables pour veiller le plan d’eau, détecter une possible menace, dissuader les assaillants (canon à son, fusées aveuglantes), riposter éventuellement par téléguidage d’armes non-létales (canon à eau), empêcher l’abordage, empêcher la pénétration dans le château, etc.

Pour motiver l’auditoire, Éric Prang, représentant la société Sagem, ne s’est pas privé de montrer en images les dégâts que peuvent faire une AK 47 sur la tôle d’une passerelle ou un lance-roquettes (RPG) à charge creuse destinée à percer le blindage d’un char d’assaut. Bon marché, efficaces et très populaires, ces armes se trouvent partout ou presque, en Somalie comme ailleurs.

Le manque de précision de ces armes à plus de 200 m les rend peu efficaces, d’autant plus qu’elles sont utilisées à partir d’un canot en mouvement, a souligné un participant depuis la salle. Il s’est donc étonné que l’ambition du projet soit de détecter et traiter une menace dans un rayon de 200 m autour du navire. « Plus la surveillance est vaste, plus le dispositif sera onéreux », lui a répondu Éric Prang, ajoutant que le système de protection peut être complémentaire à la présence de gardes armés à bord. Le transport de fonds allie bien fourgon blindé et gardes disposant d’armes (létales, n.d.l.r.).

À la suite d’une remarque selon laquelle des armes non-létales limitent le risque d’escalade de la violence, le directeur sûreté de Bourbon au Nigeria a réagit en rappelant que les assaillants locaux sont le plus souvent drogués et fortement alcoolisés.?Un inspecteur du travail a souligné que l’évaluation des risques professionnels est une obligation de l’employeur et qu’en matière d’attaques à main armée de navire, le dossier reste ouvert.

Pour conclure, le représentant de Géos, spécialisée dans la protection des biens et des personnes, a rappelé que sur les 58 attaques de navire protégé par des gardes armés, toutes ont échoué.

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