Les positions ont paru bien éloignées aux Assises de l’économie de la mer de Dunkerque, entre les représentants des armateurs au shortsea Jean-Marc Roué (Brittany Ferries) et Antoine Person (BP2S), et les textes de Marpol annexe VI que doivent faire appliquer l’Union Européenne et les États membres. Pour les armateurs, réduire les émissions de soufre à 0,1 % au 1er janvier 2015 est simplement impossible, « sauf à accepter des conséquences sociales drastiques », argumente Jean-Marc Roué. Pour Brittany Ferries, cela signifierait une réduction de flotte d’un tiers. Pour Antoine Person, cela équivaudrait sur les routes en concurrence intermodale à remettre massivement des camions sur la route. Nicolas Debaisieux, au nom de la Commission européenne, a mis en balance les enjeux de santé publique et le retard du secteur maritime en la matière. Le ministre Thierry Mariani, le matin, a affirmé que la France s’opposerait fermement à toute aggravation de Marpol VI par une directive européenne. Le GNL étant la seule solution fiable; mais à moyen-long terme, le ministre nommera un coordinateur pour traiter le sujet. Le nom de Jean-François Jouffray circulait dans les coursives des Assises.
Politique & réglementation
Impasse et discours incompatibles
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