Le premier ministre David Cameron a fait une déclaration pour annoncer ce changement, en expliquant les raisons de ce revirement de position après des discussions avec des chefs de gouvernement européen qui ont pris les problèmes de la piraterie à bras-le-corps.
« Franchement, l’étendue des prises d’otages et des rançons des navires naviguant vers la Corne d’Afrique est une tache dans notre monde, a souligné David Cameron. Le fait qu’une bande de pirates en Somalie rançonne le reste du monde et notre système de commerce est une insulte. Le reste du monde doit s’unir avec plus de vigueur. »
Une politique applaudie, avec des avertissements
La nouvelle politique autorise le secrétaire d’État à l’intérieur à délivrer des licences aux navires pour embarquer les gardes armés, permettant ainsi aux opérateurs ayant déjà choisi de faire appel à ces gardes de ne pas être poursuivis. La nouvelle politique britannique a été largement applaudie par les professionnels du transport maritime, avec des avertissements. L’organisation maritime, l’International Chamber of Shipping, a accueilli favorablement ce changement qui aura un effet « de dissuasion » mais souligne qu’il s’agit d’une mesure « à court terme ». Le secrétaire général de l’ICS, Peter Hinchliffe a alerté que les pirates pourraient répondre à ce nouveau dispositif par une augmentation de leur puissance de feu pour contrer les gardes armés, avec « des conséquences épouvantables pour les marins ». Le secrétaire général de l’ITF, syndicat des marins, David Cockroft, a déclaré qu’il « accueille favorablement l’intérêt de David Cameron pour les affaires maritimes », tout en soulignant que l’ITF et d’autres organisations maritimes souhaiterait voir une augmentation du déploiement de la Royal Navy dans la région, que le gouvernement a refusé en raison de l’engagement sur d’autres terrains. Aussi, les coupes dans la défense pourraient « compromettre » les capacités futures de la Royal Navy à combattre la piraterie, a ajouté David Cockroft.
