« Joël Jouault, représentant l’Union fédérale maritime CFDT pour les personnels de la Marine marchande, informe les membres que son organisation a été interpellée par les personnels de chez LDA et CMA CGM. Comme diverses positions ont été prises et de manière indépendante, il souhaite aujourd’hui réaffirmer la position de l’intersyndicale RIF:
– l’intersyndicale RIF ne demande pas l’abolition du RIF;
– l’Intersyndicale RIF demande l’amélioration du RIF en relation avec les souhaits de ses mandants dont la représentation au sein des navires RIF, est forte. […]
Le président relève cette importante déclaration et demande qu’une lettre, ou à défaut un message, lui soit envoyé rapidement pour bien en formaliser le contenu. Rolf Monloup (UGICT CGT) dit que la position sera exprimée en intersyndicale et demande au président de ne pas essayer de rompre cette unité des syndicats. »
La mission confiée par Thierry Mariani au président du CSMM n’a presque plus d’objet: les trois syndicats français membres de l’ITF vont donc demander à cette dernière de sortir le RIF de la liste des registres de complaisance et les armateurs de navires de charge n’auront plus aucune raison avouable de ne pas rapatrier « massivement » leurs navires vers ce qui apparaît aujourd’hui comme le registre Bourbon.
Selon nos informations, le rapport de Michel Quimbert sur le RIF et celui sur la « redynamisation » des ports seraient remis au ministre en novembre, après consultation des membres du CSMM. À cinq mois du premier tour de l’élection présidentielle, il est peu probable que cela entraîne une révolution, mais une remise à plat « franche et contrastée » peut toujours servir au suivant.