Brésil: la logistique en question

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Selon Maurício Lima, en charge de cette étude révélée lors du 17e Forum international de logistique à Rio de Janeiro, le Brésil n’a pas investi ce qu’il aurait dû afin de réduire les coûts logistiques des entreprises. « Pour chaque hausse de 1 % du PIB, il aurait été nécessaire d’investir afin de garantir une augmentation de 1 % dans la capacité de transport », soutient-il. D’après ce dernier, le gouvernement brésilien devrait injecter plus de 20 Md€ (soit 2 % du PIB) par an dans ce secteur d’activité, ce qui s’avère très éloigné de la réalité. « Ce que nous avons, d’un point de vue logistique, renvoie au Brésil des années 1970, déplore Maurício Lima. Durant les années 1980 et 1990, l’investissement public dans ce secteur s’est élevé à 0,2 % du PIB par an. Et aujourd’hui, nous investissons environ 6 Md€ en pratique, mais sans rechercher la qualité. »

Un diagnostic confirmé par le classement global de compétitivité réalisé par le Forum économique mondial. Pour la seconde année consécutive, la qualité des infrastructures brésiliennes a empiré en comparaison des autres pays étudiés. Cette année, le Brésil a chuté de la 84e à la 104e place. Le réseau routier brésilien figure désormais parmi les 25 derniers des 142 pays analysés. Et la situation pourrait encore empirer. À la suite des scandales de corruption qui ont éclaté au sein du ministère des Transports, beaucoup de travaux sont paralysés. D’après le Département national des infrastructures de transport (DNIT), une quarantaine d’appels d’offres seraient actuellement suspendus.

Le secteur portuaire, qui s’est vu attribuer dans ce classement une note de 2,7 (alors que la note la plus basse est 1), serait le plus préoccupant. Pour Luiz Antonio Fayet, consultant en logistique et infrastructures pour la Confé­dération nationale de l’agriculture et de l’élevage du Brésil (CNA), « l’économie brésilienne est en croissance, et l’infrastructure stagnante, en particulier portuaire, se détériore Dans le rapport du Forum économique mondial, les ports brésiliens font mauvaise figure, parmi les 13 derniers du classement.

Une hausse de 87 % pour les navires de ravitaillement

Au Brésil, les navires de ravitaillement maritime font peau neuve. Selon une étude récente menée par l’Agence nationale des transports par voie d’eau (Antaq), la flotte de ravitaillement brésilienne a enregistré une croissance de 87 % durant les cinq dernières années. En 2006, le Brésil comptait seulement 212 embarcations de ce type, contre 397 cette année. Une augmentation qui s’explique par le lancement du Programme de rénovation de la flotte de ravitaillement (Prorefam), initié par Petrobras dès 1999. 54 % de ces navires sont détenus par une quinzaine d’entreprises brésiliennes, et leur âge moyen est de 16 ans (un âge inférieur à toutes les autres catégories de navires du pays), précise l’Antaq. Quant aux embarcations de ravitaillement étrangères (exception faite de celles affrétées coque nue), elles s’élèvent à 225 unités dans le pays. En 2010, le coût généré par l’affrètement de ces dernières a d’ailleurs dépassé 1 Md$.

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