Début septembre, la 4e édition des meilleures pratiques de protection contre la piraterie basée en Somalie (BMP4: Best Management Practises for Protection against Somalia Based Piracy), sera disponible en version papier. Seule la version numérique est téléchargeable depuis quelques jours.
Ces suggestions et conseils constituent le minimum utile que puissent faire un équipage et son armateur pour réduire le risque d’attaque, de surprise, de vulnérabilité, d’abordage ou bien encore de prise de contrôle du navire. Mais l’équipage et l’armateur ont la totale liberté d’en faire plus.
Les BMP4 insistent sur la nécessité d’annoncer sa présence dans la zone à risques aux forces navales présentes. La zone officiellement à risques est immense: elle commence à Suez, comprend le détroit d’Hormuz, s’arrête au 10e parallèle Sud (nord de Madagascar) et au 78e méridien Est (qui passe à l’ouest du Sri Lanka).
S’il est toujours conseillé de traverser la zone à risque le plus rapidement possible, plusieurs sources navigantes laissent entendre que cela suscite quelques difficultés, car il faut faire des arbitrages entre consommation de fuel et sûreté.
L’EUNAVFOR (European Union Naval Force) cherche depuis le 11 août à recruter un « pirate Cultural Advisor » pour son quartier général basé au Royaume-Uni. Sa mission principale sera de conseiller l’autorité sur la « culture pirate, son business model et son modus operandi » dans l’océan Indien. Le dépôt des candidatures a été clôturé le 24 août.
Aux premières heures de la matinée du 20 août, le chimiquierFairChem-Bogey, 52 455 tpl, au mouillage devant Salalah (Oman), a été attaqué et son équipage de 21 personnes pris en otage, indique l’Eunavfor. Il se dirige actuellement vers la Somalie. Immatriculé aux Îles Marshall, il était sur ballast, donc haut sur l’eau mais immobile.
