La décision des autorités néerlandaises de ne pas faire de la zone Hedwige, en bordure de l’Escaut, une zone de marais endiguée (polder) a été mal accueillie côté Flandre, plus particulièrement par les autorités anversoises. Les Néerlandais savent depuis longtemps qu’il leur faudrait procéder à cette adaptation par mesure de sécurité, projet qui n’a cependant aucun rapport avec l’approfondissement de l’Escaut. Très adroitement, les Néerlandais sont parvenus à le faire inscrire dans le texte du traité relatif à cet approfondissement de manière à ce que la facture soit portée au compte de la Flandre. Aujourd’hui, les autorités néerlandaises renoncent en prétextant qu’il s’est agi d’une compensation pour l’approfondissement, profitable au seul port scaldien. De plus, les paysans de la région refusent cette mise en polder. Une fois de plus, les Néerlandais adoptent une tactique traditionnelle qui consiste à ne respecter les traités que lorsque cela les arrange. Cette tension pourrait avoir des conséquences en ce sens que les experts néerlandais qui participent à la commission permanente d’évaluation des conditions de navigation sur le fleuve pourraient faire obstruction, voire provoquer des restrictions en matière de tirants d’eau, alors que les tests ont démontré que des ULCS calant jusqu’à 15,50 m peuvent accéder au port et le quitter sans problème.
Politique & réglementation
Nouvelle tension entre la Flandre et les Pays-Bas
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