Lors de sa visite en Europe, Janet Napolitano, secrétaire américaine à la sécurité intérieure, est revenue sur l’entrée en vigueur d’une loi américaine en janvier 2012 sur le scan de tous les conteneurs à destination des États-Unis. Lors de son déplacement au port de Rotterdam, Janet Napolitano a estimé « qu’une exigence de 100 % n’est probablement pas la meilleure façon de procéder ».
Dans un discours prononcé devant l’Organisation mondiale des douanes, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure s’est montrée plus attachée à la réalité du marché. « Le système de chaîne logistique intégrée doit continuer de fonctionner malgré les menaces. Notre but ne doit pas être d’accroître encore la sûreté mais plutôt d’accélérer le commerce légitime. » Elle souhaite ainsi focaliser les actions contre les échanges de biens illicites (à l’image des drogues ou de produits radioactifs) plutôt que de s’en prendre encore aux échanges internationaux légaux. Une approche qui signifie donc une plus grande collaboration entre tous les organismes internationaux et les responsables gouvernementaux dans le monde pour une plus grande attention des marchandises suspectes. Elle est revenue sur les efforts réalisés par les différents organismes internationaux, et notamment l’Organisation mondiale des douanes et l’OMI. « Ces réalisations ont renforcé la sécurité de la chaîne logistique en répondant à un souci d’une plus grande sécurité, d’une plus grande efficacité et d’une plus grande fiabilité. La complexité des chaînes logistiques et l’évolution des menaces nous demandent d’aller encore plus loin et d’agir avec encore plus de rapidité que jamais », a continué Janet Napolitano devant l’Organisation mondiale des douanes. Elle se réfère aux flux d’informations qui s’accélèrent plus vite que le commerce. « Nous devons déployer nos efforts sur ces nouvelles technologies pour arriver à nos fins. » Janet Napolitano prend l’exemple de la coopération mise en place avec l’Union européenne et l’AEIA pour détecter les matières radioactives dans les conteneurs. « Nous devons tendre vers le zéro papier pour toutes ces procédures », a conclu la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure.