Le désengagement de l’État du terminal de Duisbourg crée la polémique

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Le port de Duisbourg va-t-il tomber dans les bras de Rotterdam? C’est la question qui agite monde maritime allemand. Depuis que l’État fédéral allemand a annoncé son retrait de la société gestionnaire des infrastructures du premier port fluvial d’Europe, les spéculations vont bon train.

Un tiers du capital est ainsi à vendre et la liste des candidats à la reprise ne cesse de s’allonger. Il y en aurait « quelques douzaines », selon le chef de Duisburg Hafen AG. Parmi les plus sérieux: le port de Rotterdam qui souhaite faire de Duisbourg une plaque tournante stratégique, alors que ses quais sont menacés de congestion. Le terminal inland est ainsi idéalement placé pour distribuer les flux de conteneurs vers le sud et l’est de l’Europe. Le site néerlandais n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai. Des liens étroits unissent déjà les deux ports: « 35 % de nos trafics avec l’Allemagne transitent par Duisbourg », confie Hans Smith, le patron de l’autorité portuaire de Rotterdam.

Mais cette tentative de mariage fait hurler les responsables des ports allemands. Pas question pour eux de voir la perle de la Ruhr annexée par un concurrent étranger. Dans une lettre au ministre allemand des finances, la fédération des opérateurs portuaires ZDS fait part de sa préoccupation: « Le site doit rester la propriété de collectivités locales allemandes », écrivent-ils.

Pour l’instant, Berlin n’a fixé ni la date, ni les modalités de son désengagement. Le terminal de Duisbourg est actuellement détenu à parts égales par l’État fédéral, le Land de Rhénanie du Nord Westphalie et la ville.

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