À l’heure de la reprise des échanges, le constat est amer pour les ports de la façade maritime allemande. Si les volumes manutentionnés sont repartis à la hausse, le rythme est moins soutenu qu’à Rotterdam ou Anvers qui, l’an dernier, ont enregistré des taux de croissance supérieurs.
Alors que la peur d’être distancé se fait chaque mois un peu plus forte, le ministre allemand des Transports Peter Ramsauer en appelle à davantage de coopération et vient d’obtenir un accord de principe en ce sens de la part des Länder concernés.
Pour l’heure, aucun projet concret de collaboration n’est encore sur la table si ce n’est la création d’un label commun « German Ports », destiné à promouvoir l’ensemble des sites.
Mais l’objectif prioritaire est de renforcer les infrastructures dans l’hinterland afin d’améliorer l’acheminement des marchandises vers les ports ou en sens inverse jusqu’à leur destination finale en Allemagne ou en Europe. Faute d’une volonté commune, un méga projet d’infrastructure ferroviaire traîne ainsi dans les cartons depuis de nombreuses années: le « tracé en Y » doit permettre de doubler les capacités ferroviaires entre Hambourg, Brème/Bermerhaven et le centre de l’Allemagne. Mais certaines régions situées sur le tracé traînent des pieds et refusent de financer ces lignes qu’elles jugent trop coûteuses et peu efficaces.
« Les prévisions de croissance du trafic portuaire sont immenses mais la concurrence étrangère l’est tout autant: il est indispensable que les ports soient étroitement reliés entre eux et travaillent ensemble », soutient le ministre.