Dans sa lettre d’informations no 187 (qui vient de paraître) le Cedre – Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux – note que la marée noire de la plate-forme Deepwater Horizon continue à « caracoler en tout point loin devant toutes les autres. C’est en particulier le cas pour l’indemnisation. Fin décembre 2010, le fonds d’indemnisation présidé par Kenneth Feinberg et doté par BP d’un capital de 20 Md$ (14,3 Md€) a payé 2,6 Md$ (1,86 Md€) à 467 889 victimes. À titre de comparaison, l’enveloppe maximale disponible pour la pollution du Prestige était de 239 M$ (171 M€) et l’enveloppe maximale disponible aujourd’hui pour un accident dans les eaux d’un pays ayant adhéré au fonds complémentaire est de 1,13 Md$ (807 M€). Moins de neuf mois après l’accident, le fonds mis en place par BP a payé une somme équivalent à 2,3 fois l’enveloppe maximale disponible pour un accident mettant en jeu le fonds complémentaire du FIPOL, ou près de 11 fois celle disponible pour la pollution du Prestige ».
Si le Cedre s’abstient de toute conclusion, le débat de l’augmentation du Fipol se profile derrière cet article.