Le 20 janvier, le président du Centre d’observation économique et de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises (Coe-Rexecode) a remis à Éric Besson, ministre chargé de l’Industrie, un rapport réalisé à sa demande intitulé « Mettre un terme à la divergence de compétitivité entre la France et l’Allemagne ». Le rapport analyse les différents facteurs pouvant expliquer le différentiel de compétitivité entre la France et l’Allemagne depuis une dizaine années. Il propose un pacte de compétitivité industrielle articulé autour de cinq priorités.
Le document no 9 contient des constatations qui ne peuvent pas être sans conséquence sur les trafics portuaires conteneurisés de deux pays. Ainsi, « le ratio des exportations de produits français aux exportations de produits allemands vers les États-Unis est passé de 49,3 % en 2000 à 39 % en 2008 ». Ce même ratio vers la Chine s’est « particulièrement dégradé (passant de 57,6 % en 1997 à 26,5 % en 2008) ». Idem à destination du Brésil ou de l’Inde.
Sans surprise, cela ne peut qu’être favorable aux ports allemands et défavorable à leurs homologues français. Reste l’import (qui n’entre pas dans le champ d’analyse du rapport): pour favoriser le pouvoir d’achat, réel ou perçu, de salariés dont les rémunérations évoluent peu en monnaie constante, il est urgent d’acheter en Chine des produits peu coûteux et de minimiser les coûts de transport, donc de passage portuaire.