Basé à Brest et dépendant de la Marine, le Centre d’expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol) a été, comme son nom l’indique, cantonné jusque-là aux diverses missions de lutte antipollution. Mais, depuis décembre, ses prérogatives ont été élargies. « Le Ceppol est également devenu responsable de l’assistance des navires en difficulté et de la formation des équipes d’évaluation », explique son directeur, le capitaine de vaisseau Jean-Bernard Cerutti.
Jusqu’à présent, chaque port a eu ses propres équipes d’évaluation et d’intervention (EEI) et a travaillé dans son coin, sans véritable cohésion. « Désormais, que ce soit à Brest, à Cherbourg ou à Toulon, toutes les formations seront synthétisées via le Ceppol », précise Gaëlle Bailly, la directrice-adjointe du Ceppol. La première formation des EEI a d’ailleurs déjà démarré, en bénéficiant du concours des commandants des remorqueurs spécialisés, de celui de commissaires apportant leurs connaissances juridiques et de celui du Centre de sécurité des navires qui organise des visites de navires à quai.
Dans tous les cas de figure, l’équipe d’évaluation appelée à intervenir à tout moment à bord d’un navire dans le cadre de l’action de l’État en mer, est composée d’un officier de marine chef de quart, d’un officier mécanicien et d’un inspecteur du Centre de sécurité des navires. D’une composition plus étendue, l’équipe d’intervention comprend aussi bien des pompiers et des gendarmes que des médecins, des photographes…
Bénéficiant en prime d’un lien bien plus direct que par le passé avec le préfet maritime, le Ceppol est également chargé du suivi direct des quatre bâtiments de soutien, d’assistance et de dépollution (les BSAD Argonaute, Alcyon, Ailette et Jason) et des quatre remorqueurs d’intervention, d’assistance et de sauvetage (les Rias Abeille-Bourbon, Abeille-Liberté, Abeille-Flandre et Abeille-Languedoc), huit navires affrétés à l’année par la Marine pour la sauvegarde du littoral français.
