Le secrétariat du ParisMoU a donc établi la liste évolutive des 23 registres considérés comme présentant le « moindre risque ». Dans l’ordre alphabétique (anglais
Comparée aux 41 registres composant la liste blanche du ParisMoU établie au 1er juillet 2010, la liste des registres « à moindre risque » suscite des interrogations: plusieurs fois classé en tête de la liste blanche, le registre des Bermudes n’est pas « à moindre risque ». Celui de la Finlande non plus. Le registre des Bahamas, classé entre le Luxembourg et Hong Kong, ne fait pas partie non plus de la liste. À l’inverse, le registre japonais qui, d’année en année, s’est enfoncé dans les profondeurs de la liste blanche, passant de la 37e place à la 39e, a dû faire de grands efforts pour apparaître sur la liste des registres « à moindre risque ». Que manque-t-il exactement aux recalés de la liste des registres « à moindre risque »? Un « bon » audit réalisé par l’OMI et la transmission des justificatifs au secrétariat néerlandais du ParisMoU, répond une source spécialisée française. À la limite, tous les États de la liste blanche de juillet 2010 ont vocation à figurer sur celle des registres « à moindre risque ».
La France est partout
L’usage des listes est délicat: ainsi en 2010, la liste nord-américaine des « bons » registres, dite Qualship 21, comptait 16 registres (1) dont la Malaisie, la Suisse et la Thaïlande. Ces registres figurent sur la liste grise du ParisMoU de juillet 2010 dont font également partie les États-Unis d’Amérique…
L’Allemagne, la France, l’Île de Man et les Îles Marshall sont les très rares registres qui ne présentent aucun point susceptible d’être négatif du point de vue des critères de performance sélectionnés par le Bimco, Intercargo, l’International Shipping Federation et Intertanko pour établir leur Flag State Performance List. Les États-Unis d’Amérique présentent trois points susceptibles d’interpeller les armateurs: ils ne sont pas sur la liste blanche du ParisMoU; ils n’ont pas ratifié l’annexe III-VI de Marpol ni la convention CLC/FUND 92. Toujours selon ces critères, à la fin juin 2010, la Malaisie, la Thaïlande et la Suisse posaient de sérieuses interrogations.
La Fédération internationale des ouvriers du transport a également sa liste, celle des registres pour lesquels il n’existe pas de lien substantiel entre le pavillon et la nationalité du propriétaire du navire. Au moins, 90 % du port en lourd mondial y est représenté.
Dans l’ordre alphabétique anglais: les Barbades, le Canada, la Chine, le Danemark, la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Île de Man, le Japon, la Malaisie, les Îles Marshall, la Norvège, Singapour, la Suède, la Suisse et la Thaïlande.