Selon une étude récemment rendue publique par la Confédération nationale de l’industrie (CNI), les transports brésiliens affichent leur manque de compétitivité par rapport à leurs principaux concurrents internationaux. Sur les quatorze pays choisis pour cette enquête*, le Brésil apparaît au dernier rang sur le chapitre des transports et de la logistique. « Outre la qualité des infrastructures, la grande faiblesse du secteur est le manque de connexions entre les différents modes de transport », estime José Augusto Fernandes, directeur exécutif de la CNI et coordinateur de ce travail sur la compétitivité. Tandis que les accès terrestres demeurent précaires, les ports brésiliens connaissent de sérieux problèmes quant à la profondeur de leurs canaux d’accès maritimes. Malgré les investissements réalisés au sein du Programme d’accélération de la croissance et les chantiers de dragage dans les principaux ports du pays, beaucoup de terminaux sont toujours dans l’incapacité d’accueillir les nouvelles générations de navires de grande portée. « La gestion de tout le complexe portuaire est très compliquée et affecte directement la compétitivité du pays », juge José Augusto Fernandes. Selon Paulo Tarso Resende, professeur à la Fondation Dom Cabral, le grand défi du prochain gouvernement sera donc d’augmenter le volume des ressources destinées au secteur des infrastructures logistiques en injectant chaque année 4 % du produit intérieur brut, contre 1,8 % à l’heure actuelle.
Ces pays ont été sélectionnés pour leurs caractéristiques économiques et sociales comparables à celles du Brésil: Russie, Canada, Corée, Afrique du Sud, Espagne, Australie, Chili, Mexique, Chine, Inde, Pologne, Colombie et Argentine.
