Après deux années de concertation avec tous les acteurs, la préfecture du Morbihan vient de diffuser un schéma départemental des dragages portuaires. Il s’agit d’un document-cadre qui n’a pas valeur réglemen- taire. Les seuls textes juridiquement opposables sont les articles du code de l’Environnement.
Cette démarche, déjà réalisée dans le Finistère, reste originale au plan national. Alors que les polémiques se multiplient depuis deux ans, les pouvoirs publics ont voulu dépasser le coup-par-coup et proposer aux donneurs d’ordres une méthode et des préconisations. En ce qui concerne le trafic de commerce, le Morbihan compte trois points sensibles. À Lorient, le dragage de la rade doit aménager le chenal pour, en 2011, pouvoir recevoir les Panamax. Il faudra ensuite draguer la passe Ouest devant l’île de Groix. À Vannes, il s’agit de rétablir des profondeurs pour faciliter les trafics de cabotage et de passagers. Sur la Vilaine, en aval du barrage d’Arzal, il est prévu de combattre l’envasement sur un cours d’eau qui permet aux sabliers de remonter jusqu’à Redon.
Depuis une dizaine d’années, le département n’extrait que 100 000 m3 par an. Le total est de 1,4 Mm3 sur 16 années, dont 840 000 m3 pour Lorient. Pour la décennie à venir, le besoin est de 3,2 Mm3 dont 1,87 Mm3 pour Lorient (hors plaisance), 139 000 m3 pour Vannes et 70 000 m3 pour Arzal.
