Les habitants ont voix au chapitre

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Juger de l’opportunité de construire deux terminaux méthaniers. La parole est donnée aux habitants des communes de Port-de-Bouc, Fos-sur-Mer, Port-Saint Louis du Rhône, Saint-Mitre Les Remparts, Istres et Martigues. Au total, 50 000 courriers vont être adressés aux habitants par la Commission nationale du débat public (CNDP) pour présenter en détail les deux grands projets qui vont modifier le paysage de la zone industrielle de Fos-sur-Mer et les inviter à débattre lors de 11 réunions.

D’un côté, GDF Suez, par le biais de sa filiale Elengy, a entrepris de rénover l’actuel terminal de Fos-Tonkin construit en 1972. D’un coût de 430 M€, le projet consiste à démanteler les deux réservoirs existants et de prolonger l’activité commerciale du site en construisant un nouveau réservoir (à l’Est du terminal actuel) qui permettra de stocker entre 80 000 m3 et 160 000 m3 de GNL.

Si cet investissement était accepté par la population, puis validé au terme de l’enquête publique, il faudrait alors compter quatre ans de travaux, soit une mise en service du nouveau réservoir en 2016. L’actuel terminal de Fos-Tonkin, qui reçoit quelque 170 méthaniers par an, soit un trafic de 3 Mt à 4 Mt, ne devrait pas voir ses volumes modifiés. En revanche, le projet dit Fos Faster, développé par Vopak (90 %) et Shell (10 %) devrait induire pour le port un trafic supplémentaire de 6 Mt à 7 Mt. Les deux partenaires de Faster prévoient d’investir 800 M €. Compte tenu de l’importance de ces deux projets, deux commissions particulières ont été créées, présidées par Antoine Dubout. « Au terme de quatre mois de débat public, le président rédigera un compte rendu et les maîtres d’ouvrage décideront soit de conserver leur projet en l’état, soit de le modifier en tenant compte des enseignements du débat, ou bien d’abandonner. Il est normal que les personnes qui représentent le territoire aient un avis différent de l’ingénieur qui propose les projets », fait valoir Philippe Deslandes, président de la CNDP. Ce qui l’est moins, c’est la décision arbitraire d’un secrétaire d’État d’abandonner un projet de terminal méthanier accepté pourtant par la société civile et validé au terme de l’enquête publique… Les habitants du Verdon doivent encore se demander pourquoi ils ont été consultés.

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