La saisie récente de 900 kg de cocaïne dans des conteneurs arrivés dans les ports d’Algésiras et de Barcelone a remis sur le tapis la question du contrôle des marchandises importées. Actuellement, selon une enquête récente publiée par l’hebdomadaire spécialisé El Vigia, seulement 2 300 conteneurs sur les 33 000 qui arrivent quotidiennement en Espagne son inspectés, soit 7 % du total. Entre 30 et 40 % font l’objet d’une vérification documentaire tandis que le reste entre librement.
Une agence autonome
C’est Agence tributaire, une entité autonome qui dépend du ministère des Finances, qui est en charge des contrôles. Elle concentre son action sur les trafics les plus susceptibles de contenir des marchandises illicites (Amérique latine par exemple en raison de la drogue, l’Espagne étant une plate-forme de redistribution). Les autorités portuaires souhaitent que des contrôles soient opérés sans que pour autant freiner le mouvement des marchandises et handicaper la compétitivité des ports espagnols soumis à une concurrence croissante, surtout en Méditerranée. Les scanners sont vus par les autorités portuaires comme la solution idéale.
Seuls six ports espagnols disposent actuellement de scanners: Algésiras, Barcelone, Bilbao, Las Palmas, Valence et Vigo. L’austérité budgétaire en cours freine l’installation de nouveaux équipements au point que les autorités portuaires de Tarragone et de Tenerife envisagent de financer cet investissement, alors que celles d’Alicante et de Malaga s’y refusent estimant que cette dépense incombe à l’Agence tributaire.