«La totalité des candidats de la CNTPA-CSOPMI aux élections professionnelles dockers a été élue à Dunkerque. C'est notre fierté d'avoir eu raison sur ce syndicalisme moderne et sur notre méthode. Je veux remercier nos anciens d'avoir entouré Bernard Gouvart en 1992 à un moment où personne n'y croyait ». Frank Gonsse, 34 ans, réélu secrétaire général, commentait ainsi ce 15 mars l'élection pour trois ans des 58 membres du Conseil syndical. Le conseil est largement renouvelé. Il comprend 48 dockers, dont 46 « jeunes » (embauchés après 1996). Quatre délégués des entreprises d'intérim représentent la « force d'appoint ». Le conseil a élu un bureau de 12 membres comprenant notamment les délégués syndicaux et les membres élus aux comités d'entreprises. Le bureau ne comprend plus qu'un « ancien » sur 12 membres. Dix membres du Conseil syndical représentent, les non-dockers, les « assimilés ». Il s'agit des sédentaires des entreprises, du lamanage, de la réparation de conteneurs, et de la Sica Nord Céréales.
La représentativité à 100 % au port de Dunkerque permet à la CNTPA (Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés), présente aussi à Saint-Nazaire à 70 %, et probablement bientôt outre-mer, de viser les 8 % de représentativité nécessaires pour une reconnaissance aux termes de la loi. La CNTPA est également représentée à Bruxelles à l'ITF ETF, par Frank Gonsse.
Négociations en route
Outre les négociations ordinaires dans le cadre des accords de place de 1992 refondus en 2006, la CSOPMI négocie de nouvelles évolutions avec le Spem (le syndicat des manutentionnaires) et chacune des entreprises. Philippe Bertonèche, président du Spem, confirme avoir « signé une feuille de route » sur des points comme la flexibilité des horaires (commencer et terminer un poste exactement quand le besoin est présent) et l'organisation du travail par cycle d'une ou plusieurs semaines. Face à cette organisation, le syndicat attend des compensations, en termes de « plan emploi », en termes financiers, etc. Cette organisation devrait faciliter l'intégration de nouveaux grutiers issus du GPM. Mais à chaque entreprise reviendra de trouver son propre équilibre dans chaque négociation. Pour Frank Gonsse, ces efforts ne se comprennent que dans l'arrière-plan du plan stratégique.