Le gouvernement fédéral va réduire de 10 % les tarifs de pilotage pour attirer davantage de trafics vers les ports, notamment de porte-conteneurs feeders.
Dans un premier temps, le ministère des Transports voulait le faire dès le 1er mars. Mais, celui des Finances s'y est opposé au motif que cela ne couvrirait pas les coûts de fonctionnement et ne permettrait pas de moderniser la flotte de bateaux-pilotes. Il a donc obtenu de limiter la réduction des tarifs à 5 % et à ne l'appliquer qu'à partir du 1er avril et à tous les navires de plus de 300 tjb.
Les ports allemands, surtout Hambourg, ont perdu beaucoup de trafic de feeders sur la Scandinavie et l'Europe orientale ces derniers mois. La diminution des prix des soutes et des taux de fret plus bas ont en effet rendu possible de recourir aux porte-conteneurs feeders sur de plus longues distances, à savoir à partir de Rotterdam, d'Anvers et d'autres ports de la mer du Nord.
Le ministère des Finances a alors été sévèrement critiqué. « En période de crise économique, la promotion des trafics portuaires est plus importante que le principe de couverture des dépenses (de pilotage) par les tarifs », a notamment déclaré Klaus Heitmann, directeur général de l'association des ports allemands ZDS. De son côté, Martin Gunther, ministre de l'Économie et des Ports du Land de Brême, estime que la réduction des tarifs de pilotage est la seule promesse concrète du gouvernement fédéral pour soutenir les ports dans la guerre des prix, en vue de récupérer des trafics de feeders. « On ne peut tout simplement pas comprendre pourquoi le ministère fédéral des Finances a remis cela en question », a déclaré Martin Gunther.
