Une délégation de l'Union européenne s'est rendue en février dans les différents pays de la Communauté de l'Afrique de l'est (EAC), qui regroupe le Burundi, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et l'Ouganda.
Son chef, Timothy Clarke, a souligné la nécessité « d'un calendrier précis en vue de la signature du nouvel accord commercial entre l'EAC et l'Union européenne ». Les deux entités ont en effet conclu en 2007 un accord de partenariat économique, qui doit remplacer divers accords commerciaux antérieurs. La signature formelle, prévue en juillet 2009, a été retardée pour diverses raisons commerciales et de développement. Selon la ministre tanzanienne du Commerce, Mary Nagu, l'EAC veut un engagement ferme de l'Union européenne en matière d'assistance au développement avant de signer l'accord dans son ensemble. Elle a besoin de voies ferrées et de ports qui fonctionnent bien pour développer son commerce. « Nous ne pouvons continuer à pratiquer la mendicité sous forme d'aide », a souligné Mary Nagu.
Actuellement, le Burundi, la Tanzanie, le Rwanda et l'Ouganda peuvent encore exporter leurs marchandises vers l'Union européenne dans le cadre de « l'Initiative pour tout sauf les armes ». Par contre, le Kenya a beaucoup à perdre dans le nouvel accord de partenariat, car étant le plus riche de l'EAC, il n'est plus considéré comme « un pays moins développé ». Toutefois, il s'est engagé à soutenir ses partenaires pour régler les questions en suspens.
L'EAC, peuplée de 127 millions d'habitants, réalise un produit national brut de 73,3 Md$. Son union douanière et son marché commun doivent entrer en vigueur en juillet 2010.