La nouvelle réglementation du secteur portuaire brésilien devrait être publiée en février. D’ores et déjà, l’Agence nationale des transports aquatiques (Antaq) a prévenu que l’installation de terminaux portuaires privés serait restreinte. Selon le directeur général de l’Agence, Fernando Fialho, les entreprises qui transporteront leurs propres marchandises pourront construire un terminal d’usage privatif sans concession. Elles pourront également travailler pour le compte de tiers si les marchandises transportées sont identiques aux leurs. En revanche, les investisseurs qui ont l’intention de construire un terminal pour transporter sans restriction des marchandises de tiers devront passer par un processus de concession. « Notre objectif est d’éviter une concurrence prédatrice dans le secteur et donner la plus grande compétitivité à l’économie brésilienne », déclare le Secrétaire spécial aux ports, Pedro Brito. Cette annonce a provoqué les plus vives critiques. Les spécialistes et les investisseurs déplorent aussi que le gouvernement n’ait pas mis en location de nouvelles zones. Selon eux, la logistique portuaire brésilienne va droit à l’asphyxie, compte tenu de l’augmentation des trafics. Un relevé du Centre national de navigation (Centronave) signale en effet un déficit de cinquante bassins d’accostage dans les ports du pays. Pour le directeur exécutif du Centronave, Elias Gedeon, « ces nouvelles mesures fonctionneront comme une camisole de force, empêchant l’initiative privée de faire des investissements ».
Politique & réglementation
Le Brésil réforme les concessions privées
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