Le ministère espagnol de l'Environnement a envoyé fin octobre les termes de référence pour la rédaction de l'étude d'impact sur l'environnement du projet de construction du nouveau port extérieur de Pasajes. Ce document doit être remis en avril 2010. Le ministère l'étudiera, présentera ses remarques et l'Autorité portuaire de Pasajes (APP) devra ensuite élaborer la version finale, laquelle sera définitivement approuvée par Madrid pendant le deuxième semestre de 2010.
Dans l'étude, l'APP devra présenter les différentes alternatives au projet de nouveau port extérieur et leurs impacts respectifs sur l'environnement. Parmi celle-ci, on trouve la non-réalisation du projet, l'amélioration du port actuel, la construction d'un « port sec » et la collaboration avec d'autres ports (notamment celui de Bilbao). Le ministère fait valoir que les impacts concerneront le territoire français puisque le futur port, dont l'emplacement exact n'a pas encore été déterminé, se trouvera à moins d'une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau de Hendaye : il suggère donc que les autorités françaises soient tenues informées régulièrement afin qu'elles puissent participer au processus d'évaluation des impacts environnementaux.
Le projet a suscité une forte mobilisation écologiste en raison des caractéristiques naturelles de la zone. Les partisans du projet s'inquiètent à propos des délais : l'expérience passée a montré que le ministère de l'Environnement est très exigeant en matière d'identification des impacts et de présentation des solutions. Dernier obstacle, et non des moindres, la question du financement. Dans un contexte de crise, le président de l'APP, Miguel Buen, a proposé de fractionner le projet en deux phases. La première (construction de la jetée de protection et 135 ha soit 70 % du total prévu) aurait un coût de l'ordre de 1 Md¤ (coût global : 1,5 Md¤). Il estime que le calendrier annoncé est réalisable, à savoir une adjudication et un démarrage des travaux en 2012 pour une inauguration de la première phase entre 2020 et 2022.