Construit en 1980 et exploité par TEB Maritime,Le Seli-1 a chargé 30 000 t de charbon à Richards Bays et se dirigeait vers Gibraltar, quand il a été pris dans une tempête. Il a fini par s'échouer sur le sable mou de Table Bay, à proximité du Cap de Bonne Espérance. Selon son commandant, le Seli-1 avait jeté l'ancre dans la baie à cause d'avaries de machines. Mais des creux de 5 m et un vent de 45 noeuds ont provoqué la rupture de sa chaîne et l'ont fait dériver vers la plage. À la suite d'un appel de détresse, le remorqueur de sauvetage Smit-Amandla lui a porté assistance et le lendemain matin les 25 membres de son équipage ont été évacués. Lorsque les conditions météorologiques se sont améliorées, les 660 t de soutes ont été pompées à bord d'un navire de servitude offshore avec une pollution mineure. Les sauveteurs ont ensuite inspecté le Seli-1 et découvert des fissures le long de la coque et l'inondation de la salle des machines. La position du navire sur le banc de sable et les dommages subis ont rendu son renflouement impossible.
L'Autorité maritime sud-africaine de sauvetage (Samsa), n'ayant pas été contacté par TEB Maritime, ni par La compagnie russe d'assurances du Seli-1, P & I Pool, en a conclu qu'il a été abandonné. TEB Maritime ne possédant pas d'autres actifs, il ne sera pas possible de lui demander des dédommagements. En outre, la Samsa a réclamé 2,75 M$ pour frais de sauvetage au P & I Pool, qui n'a pas donné suite. La Samsa a alors menacé de placer sur liste noire tous les navires qu'elle assure. Elle subodore aussi que la police d'assurance de la coque et de la machine du S eli-1 avait expirée le mois précédant l'échouement. Vu les circonstances de l'incident, une enquête est en cours pour déterminer si le navire a été échoué volontairement. Enfin, la Samsa a évalué le coût de l'enlèvement de la cargaison de charbon et de l'épave à plus de 100 millions de rands (8,9 M¤), probablement à la charge du contribuable sud-africain.