L'Arctic-Sunrise s'est installé le 27 octobre à l'entrée du port du Havre, quai Pierre-Callet. Le brise-glace de l'organisation écologiste Greenpeace est sur le qui-vive pour dénoncer les exportations de déchets nucléaires français à destination de la Russie. Pour empêcher ces trafics, Greenpeace a demandé un moratoire au gouvernement. Ce dernier, par le biais de Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie, a saisi le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire (HCTISN). Cette instance officielle a demandé l'inventaire global des matières et déchets produits dans le cycle du combustible nucléaire. Il va également mener une investigation et auditionner les industriels, pour rendre ses conclusions en janvier 2010.
En attendant, Greenpeace monte la garde. Le 22 octobre, le Kapitan-Mironov, qui devait venir au Havre, a finalement changé de route trois heures avant d'arriver dans le port normand. Subitement, le navire, susceptible de charger des déchets nucléaires, a alors mis le cap vers Cherbourg. « C'est bien la preuve qu'Areva a des choses à cacher et ne veut pas de témoins de ses trafics », souligne Greenpeace. Cette semaine, ce sont deux nouveaux navires qui étaient attendus dans le port du Havre, le Kapitan-Lus et le Kholmogory, deux navires battant, respectivement, pavillon maltais et russe, et eux aussi très attendus par les activistes de Greenpeace.