Le 10 septembre, le tribunal de commerce de Saint-Nazaire a autorisé la saisie conservatoire du cargo Aspet, et fixé le montant de la caution à 100 000 $. Ce navire est immobilisé depuis la fin du mois de juillet à Saint-Nazaire. Battant pavillon géorgien, propriété d'une société nord-coréenne, exploité par une société turque et un armateur chypriote, alors qu'il effectuait une liaison entre l'Angleterre et la Turquie, une voie d'eau l'a obligé à se dérouter sur le port ligérien. Il a déjà été immobilisé 132 jours en Grèce en 2007, et 115 jours en Grande-Bretagne, cette année. Cette décision a été prise en référé par le tribunal à la suite de l'action en justice menée par neuf des onze marins turcs et leur capitaine. Soutenus par le syndicat ITF, ils veulent obtenir le paiement de leurs trois mois de salaire, et un billet d'avion pour rentrer chez eux.
Quant à l'Aspet, ses 110 m sont posés sur des tins, dans la forme 3, tout au fond du bassin de Penhoët. Sa remise en état sera certainement coûteuse. L'armateur pourrait engager un minimum de réparation, et, ensuite, faire remorquer ce cargo jusqu'en Turquie. Ce qui serait la solution la plus rapide pour que ce cargo quitte rapidement le port de Saint-Nazaire.