L'électricité de quai se développe, y compris sur la côte Est

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«L'escale type d'un porte-conteneurs chez nous est de deux à trois jours », souligne le directeur exécutif Richard D. Steinke. « En coupant leurs groupes électrogènes et en se branchant sur l'électricité de quai, ils améliorent considérablement la qualité de l'air. Dans les toutes prochaines années, tous les porte-conteneurs en escale à Long Beach, utiliseront l'électricité de quai ».

Le Pier G a été le premier quai à conteneurs « électrifié » en 2008. Cet été, c'est le quai pétrolier du terminal de BP qui y est passé. Mais les cimentiers en escale au quai F du terminal de Mitsubishi Cement Corporation utilisent l'électricité de quai depuis 2005

Le communiqué du port souligne qu'en une journée, en éteignant ses générateurs auxiliaires, un seul navire réduit autant la pollution atmosphérique que si disparaissaient des routes californiennes 33 000 voitures.

passe au vert

L'autorité portuaire de New York-New Jersey a annoncé cet été qu'elle avait reçu plus de 11 M$ de prêts pour mettre en oeuvre les premières mesures de son programme visant à améliorer la qualité de l'air (Comprehensive Clean Air Strategy). Sont concernés les camions, l'électricité de quai et les locomotives.

Ainsi le conseil d'administration a-t-il autorisé la mise en place d'un dispositif destiné à aider au remplacement de près de 636 camions construits avant 1994. Très polluants, ces véhicules assurent les pré-et post-acheminents portuaires. D'un montant de 28 M$ dont 7 M$ proviennent de fonds fédéraux, ce programme doit aider les transporteurs routiers à renouveler leur flotte et permettre d'enlever de l'atmosphère d'environ 120 t d'oxydes d'azote, 14 t de particules fines et 1700 t de gaz à effet de serre par an.

Les fonds fédéraux serviront directement à financer un quart du prix du camion. Les 21M$ restant financeront l'octroi de prêts à taux réduit pour acheter ces camions. Une organisation sans but lucratif assurera la diffusion de ces prêts en direction des PME du transport routier.

L'autorité portuaire précise que 16 % des camions qui fréquentent régulièrement les terminaux portuaires ont été construits avant 1994 et génèrent le tiers des particules fines produites chaque année par les 16 000 camions qui, au moins une fois, ont franchi l'enceinte portuaire.

L'Environnemental Protection Agency a accordé 2,8 M$ au port pour l'aider à électrifier le terminal à croisières de Brooklyn. Il sera ainsi le premier quai de la côte Est capable d'alimenter les navires en escale. Carnival Cruise Lines s'est engagé à modifier l'installation électrique de deux de ses paquebots qui fréquentent régulièrement Brooklyn. Ce qui représente un coût d'environ 2 M$. Cela devrait permettre d'éviter de rejeter dans l'atmosphère, 6,5 t de particules fines ; 95,6 t de NOx et 1 487 t de gaz à effets de serre.

La North Jersey Transportation Planning Authority a accordé au port un prêt de 1,8 M$ pour changer le moteur diesel de deux locomotives portuaires. Ce projet d'un montant total de 3M$ sera cofinancé par le port (600 000 $), CSX Rail (300 000 $) et Norfolk Southern Rail (300 000 $).

L'objectif est de réduire les émissions de particules fines de 4,7 t ; de NOx, de 185,7 t ; de gaz à effet de serre, de 1935 t ; et de composées volatiles organiques de 14 t.

Les premiers oscars de l'air pur californien

Mi-juillet, les ports membres du San Pedro Ports Clean Air Action Plan, c'est-à-dire Los Angeles et Long Beach, ont décerné pour la première fois les oscars de l'excellence en matière de qualité de l'air. L'objectif du programme est de réduire de moitié vers 2012, les émissions « dangereuses » produites par les navires, les engins de quai, les trains et les camions. Cinq entreprises ont ainsi été récompensées pour leur soutien actif au programme d'amélioration de la qualité de l'air. Ce soutien peut se manifester par la conception et la fabrication de nouveaux moteurs, un mode d'exploitation moins polluant ou la décision volontaire d'utiliser des combustibles « plus propres ». Dans la catégorie « Leadership at the Corporate Level », the winners are...A.P. Møller-Mærsk A/S et Foss Maritime Company. La compagnie danoise a été distinguée par le Port de Los Angeles car depuis l'escale du Sine-Mærsk le 31 mars 2006, elle utilise volontairement des combustibles à faible teneur en souffre pour alimenter le moteur principal et les auxiliaires de ses porte-conteneurs dès qu'ils sont à 24 miles du port. Assurant le remorquage dans le port de Long Beach, Foss Maritime a pris toute une série de mesures pour réduire les émissions de ses remorqueurs et leur consommation. D'ici à la fin de l'année 2009, Foss Maritime Corp prendra livraison du premier remorqueur diesel-électrique brûlant du combustible à faible teneur en souffre. Dans la catégorie « technologies innovantes en faveur de la qualité de l'air », les nominés sont le Terminal à conteneurs de Long Beach (LBCT) et Yusen Terminal Inc. de Los Angeles. Le premier est salué pour les efforts visant à réduire les émissions de ses véhicules portuaires fonctionnant au diesel. Il a testé l'usage du méthane pour ses engins de quai. Il teste actuellement un tracteur portuaire hybride diesel-électrique dont les émissions de particules devraient être réduites de 90 % par rapport à un « tout diesel ». Yusen Terminals a testé toute sorte de nouvelles technologies et dispose d'une liste « impressionnante » d'équipements faiblement polluants. Il exploite ainsi un groupe électrogène de seconde génération pour alimenter les navires. Il teste l'utilisation du bio-diesel, de l'hydrogène ainsi que du gaz naturel liquéfié pour ses engins de quai. Il a également installé un récupérateur d'énergie cinétique sur ses portiques. Dernière catégorie, celle de la « Significant Early Action », le vainqueur est le transporteur routier Southern Countries Express (SCS) qui a été le premier à utiliser du GNL pour réduire la quantité de gaz à effet de serre. SCS a obtenu plusieurs prêts d'origine publique pour faire passer au GNL, une flotte de 71 tracteurs.

À conteneurs

La société Vycon a vendu à Yusen Terminals Inc installé à Los Angeles, un récupérateur d'énergie cinétique destiné à être installé sur un portique à conteneurs. En avril dernier, Vycon en était à la centième installation de ce dispositif en Chine et au Japon notamment.

Un volant d'inertie est mis en mouvement à chaque descente de conteneur ; ce qui représente une puissance de 200 kW pour une masse de 30 t. Ce volant est en fait le rotor d'un moteur à courant continu qui fonctionne alors comme un générateur électrique. Redressé, le courant est alors « reinjecté » dans le circuit d'alimentation électrique du portique ; ce qui réduit d'autant ses besoins. Dès lors les groupes électrogènes fonctionnant au diesel sont moins sollicités, émettent moins de particules et consomment moins (-30 % au minimum).

Le kit d'installation est de l'ordre de 120000 $. Il est amorti entre trois ans et demi et cinq ans, estime Vycom. L'installation sur un portique déjà monté est de courte durée, environ trois jours.

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