L'autorité portuaire est dans l'attente du verdict

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«On est tombé d'accord sur la création d'une SAS dans laquelle le port serait partie prenant. C'est un scénario que nous souhaitions. Il n'y avait de toute façon pas d'autres alternatives pour appliquer la loi, les opérateurs étant impécunieux », témoigne Jean-Yves Sanguinet, représentant CGT au port de Bordeaux. Signé le 2 juillet, un protocole d'accord pour la reprise des outillages et du personnel manutentionnaire a ainsi vu le jour sans trop de heurt entre les opérateurs bordelais Sea Invest et Balguerie, les syndicats et le Grand Port Maritime de Bordeaux. Tous ont donné leur feu vert pour la création d'une SAS dont le capital serait détenu à hauteur de 65 % par Sea Invest, 15 % par Balguerie et 20 % par le GPMB qui représenterait de fait une minorité de blocage. La reprise de l'outillage sur les sites de Bassens aval, Bassens amont et le Verdon concernerait 12 grues de forts tonnages (sur les 16 existantes), une installation d'un transport en continu sur Bassens amont et plusieurs trémies installées sur le terminal de Bassens aval. Seul point d'interrogation et de crainte pour le GPMB : la valeur de portiques situés au Verdon ; des défaillances sur les avants-becs ayant été expertisées cet été. Quant à la maintenance des outillages, elle serait à la charge du GPMB pendant 7 ans, période à l'issue de laquelle un contrat commercial pourra être renégocié.

45 salariés transférés

Concernant le personnel de conduite et de maintenance, un accord a été trouvé pour le détachement de 22 grutiers, 16 dépanneurs et 7 chefs d'équipe, soit 45 salariés sur les 70 manutentionnaires employés actuellement par le GPMB. « Pour assurer l'équilibre financier de la SAS et sa pérennisation, les opérateurs n'ont pas pu en prendre davantage », précise Jean-Yves Sanguinet. Au niveau domanial, les conventions de terminal et AOT existantes n'ont pas été remises en cause lors de ces négociations. « Seule une nouvelle AOT devra être formalisée sur les surfaces où circulent les grues dont nous serons propriétaires », précise Franck Humbert, responsable de Sea Invest Bordeaux, qui désormais attend que la Commission nationale d'évaluation des outillages portuaires rende son avis début octobre. « Si cet avis est favorable », ajoute l'opérateur, « il sera alors nécessaire d'aborder les questions d'organisation et de souplesse du travail; notre préoccupation étant de pouvoir faire face au trafic existant ou à venir ».

Marianne Peyri

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