Surfeurs, ostréiculteurs, acteurs du tourisme et de la plaisance. Parmi les personnes présentes le 15 juin à Artigues pour la réunion du Grenelle de la mer en Aquitaine, les représentants du monde maritime pouvaient paraître un peu isolés. « Nous avons souhaité rappeler que le développement durable ne se limite pas à l'environnement », explique Étienne Naudé, directeur aménagement et environnement au Port de Bordeaux. « L'humain et l'activité doivent également être pris en compte. » Henri-Vincent Amouroux, directeur de l'Union maritime et portuaire de Bordeaux, qui a participé à un atelier sur les nouvelles régulations, a tenu à souligner le rôle des ports. « Dans les instances à mettre en place, les acteurs du littoral que sont les acteurs portuaires doivent être mieux représentés. Les pêcheurs et conchyliculteurs ne doivent pas être seuls. »
Si Henri-Vincent Amouroux est venu assister avec un certain scepticisme au Grenelle de la Mer, il a finalement admis avoir été « heureusement surpris par la qualité des débats. C'était surtout une très bonne occasion de tous se rencontrer, ce qui est en définitive plutôt rare ». Un réel consensus a émergé dans les ateliers, notamment pour demander l'arrêt de la superposition des structures. Pas de création d'une nouvelle instance !, a-t-on pu entendre à plusieurs reprises. « Les quatre groupes de travail ont souvent eu des analyses identiques, même s'ils les ont exprimés avec des mots différents », raconte Étienne Naudé. Tout le monde souhaite améliorer la connaissance et la partager entre toutes les instances : industriels, professionnels, État et grand public.
