La gestion de «l'après Grenelle de la Mer»
Le Conseil national des transports (CNT), le Conseil supérieur de la marine marchande (CSMM) et le Conseil supérieur de l'établissement national des invalides de la marine (Enim) ont formulé une réponse conjointe aux propositions du Grenelle de la Mer. Sur le fond, les trois conseils «saluent le travail réalisé». Ils apportent cependant des bémols sur certains points. Ils rappellent que la réussite de ce processus est subordonné à une consultation sur le long terme. Ils soulignent la nécessité de sélectionner les objectifs prioritaires, définir le calibrage des moyens adaptés et évalué avec un suivi périodique les actions engagées. «Les conseils expriment leur interrogation voire leur inquiétude sur la suite du processus sur la hiérarchisation indispensable», note le rapport. Ils souhaitent un ciblage en amont des sujets, des axes et des priorités de la politique maritime de la France de demain. Cette nouvelle politique maritime intégrée doit en outre tenir compte d'un élément économique qu'ils jugent essentiels: les ports. Les choix faits en faveur de ces établissements doivent prendre aussi en compte les répercussions sur les régions intérieures. Les conseils mettent en garde contre des dérives planificatrices d'une politique maritime intégrée «qui a montré par le passé ses limites et ses rigidités. Ils ne souscrivent pas à une condamnation a priori d'une saine concurrence entre les ports.» De plus, les trois conseils attirent l'attention sur une trop grande sanctuarisation des espaces maritimes et du littoral. Le Grenelle accorde une part trop prépondérante à l'environnement au détriment du développement économique. Ils appellent à la ratification des conventions STCW et de celles du BIT.