Le 8 avril, à la veille de la conférence des donateurs pour le Pakistan, la Commission européenne a adopté le nouveau programme 2009-2011 de lutte contre le terrorisme, le trafic et la prolifération des armes de destruction massive.
Ce programme comprend un important volet concernant la lutte contre la menace de piraterie sur les principales routes maritimes, en particulier dans le Golfe
d'Aden, qui passe par le développement de la capacité des États côtiers à patrouiller dans leurs propres eaux territoriales et à échanger des informations.
L'idée que les États littoraux puissent contrôler leurs côtes rappelle le souhait émis en décembre dernier par le chef d'état-major de la Marine (JMM du 12 décembre 2008 ; p. 10). L'amiral Forissier suggérait en effet de « convaincre » les pirates s'autoproclamant « gardes côtes chargés de la protection des ressources halieutiques » d'être réellement au service de leur littoral ; des États développés pouvant fournir une certaine assistance en ce domaine.
En matière de risques régionaux, la volonté de renforcer de la sûreté maritime ne se limite pas au Golfe d'Aden : le détroit de Malacca et celui de Bab-el-Mandeb sont également sur la liste du programme 2009-2011.
La lutte contre les trafics illicites en provenance ou à destination de l'Afghanistan passe par un meilleur contrôle des échanges maritimes de la mer Noire.
Au total, le nouveau programme est doté d'un budget «indicatif» de 225 M¤. M.N.