Le quotidien El Pais, proche du Parti socialiste actuellement au pouvoir, a fourni de nouvelles informations sur l’arrêt de la juge Carmen Veiras qui a justifié la décision du gouvernement de l’époque consistant à éloigner le navire de la côte de Galice en pleine tempête.
Cette publication affirme que la décision a été prise sur la base du rapport d’un des deux experts indépendants choisis par la justice, Santiago Martin Criado, professeur d’ingénierie navale à l’université de la Corogne. Or El Pais affirme que ce dernier était intervenu comme conseil du gouvernement. Il mentionne le procès-verbal d’une réunion d’experts en date du 19 novembre 2002 à laquelle Santiago Martin Criado a participé. Ceux-ci avaient appuyé le ministère de l’Équipement de l’époque. Selon le quotidien, Santiago Martin Criado serait donc « juge et partie ». Il aurait même enlevé du curriculum vitae présenté lors de la procédure de sélection d’experts son rôle comme « conseil » du gouvernement de l’époque.
Le ministère public espagnol a indiqué qu’il ne remettrait pas en cause les conclusions de l’instruction et qu’il ne déposerait pas de recours contre la décision de la juge. Cette attitude des autorités espagnoles constitue un sérieux revers pour la plate-forme écologiste Nunca Mais et Greenpeace. En fait, le gouvernement socialiste actuel est satisfait des conclusions d’une enquête qui élimine toute responsabilité de l’État et dégage la responsabilité du directeur général de la marine marchande de l’époque, José Luis Lopez Sors.
Les écologistes qui ont, dès le début, estimé que la décision d’éloignement était injustifiée, vont tenter de poursuivre les actions en justice. Cependant, la prochaine échéance est la tenue du procès qui pose une série de problèmes logistiques non négligeables (choix et disponibilité d’une salle suffisamment grande, convocation des parties, etc.). Celui-ci pourrait démarrer à la fin de 2009 voire, plus probablement, au début de 2010.