Les investissements prévus dans le secteur portuaire devraient être revus à la baisse dans les cinq prochaines années, affirme Wilen Manteli, président de l'Association brésilienne des terminaux portuaires (ABTP). Cette chute des investissements est estimée à 20 % parmi les 77 entreprises et structures membres de l'association. Leurs apports seraient de 16 milliards de reais (soit 5,2 Mde), contre les 20 milliards initialement prévus. À cela, il faudrait ajouter 13 milliards de reais investis par des entreprises étrangères entrant sur le marché brésilien ou des groupes nationaux non membres de l'association. Pour expliquer cette diminution, l'ABTP invoque la crise bien sûr, mais aussi un « manque de marques régulatrices ». Par exemple le retard dans les dragages n'incite pas aux investissements. Les projets portuaires les plus touchés par la crise seraient ceux liés aux secteurs de la sidérurgie, des minerais et de la cellulose, tandis que la filière agricole s'en sortirait mieux. Cela n'empêche pas l'ABTP de tabler sur une croissance du transit maritime national estimée à 5 % (en volume) pour 2009. Wilen Manteli admet néanmoins que toute projection s'avère incertaine en raison de certains facteurs comme la valorisation du dollar et la réduction de la demande mondiale. À l'horizon 2012, l'ABTP envisage un trafic national d'un milliard de tonnes (contre 800 millions aujourd'hui), et un total de 8,6MEVP (contre 6,7 MEVP en 2008).
Politique & réglementation
Brésil : une croissance en demi-teinte
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