La création d’un fonds sectoriel destiné à financer les travaux d’agrandissement et d’amélioration des infrastructures portuaires brésiliennes, c’est le projet récemment annoncé par le ministre Pedro Brito, du Secrétariat spécial des ports. Jusqu’à présent, les principaux investissements portuaires étaient financés par l’Union fédérale, comme c’est le cas à Santos, par exemple, pour la construction des avenues périphériques du port ou encore le dragage d’approfondissement du canal de l’Estuaire. À l’avenir, les ports « disposeront de ressources pour assurer leur revitalisation de façon permanente, sans avoir besoin du budget fédéral », avance Pedro Brito. En effet, les ressources seront administrées par la Banque nationale de développement économique et social (BNDES). Ce fonds sectoriel sera constitué par les ressources obtenues via les concessions de nouveaux terminaux, qui devraient advenir dans les prochains mois. Le ministre n’exclut pas qu’un jour, ce fonds sectoriel soit également alimenté par une « part des gains des ports les plus rentables » du pays. La date précise de mise en service du fonds, ainsi que les sommes en jeu, restent encore floues.
Une ZEE au Sahara occidental
Le Polisario, mouvement indépendantiste du Sahara occidental, a annoncé fin janvier la création d’une zone économique exclusive maritime (ZEE) pour l’exploitation des ressources énergétiques et de la pêche jusqu’à 200 miles des côtes. Il a ensuite appelé les États étrangers à dénoncer leurs accords avec le Maroc qui n’excluraient pas clairement la ZEE. En 1975, le Maroc avait annexé le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, et avait dû faire face à la guérilla du Polisario. Le conflit armé a pris fin en 1991, avec la signature d’un cessez-le-feu sous l’égide de l’ONU. Depuis, le Polisario accuse le Maroc d’exploiter les richesses du Sahara occidental avec l’aide d’entreprises étrangères.
