MAIB, agir contre la fatigue du navigant

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La Marine Investigation Branch (MAIB) britannique recommande des mesures de prévention des accidents dus à la fatigue des navigants.

Elle juge en effet la question si sérieuse et « insuffisamment traitée par l’OMI », qu’elle préconise d’appliquer unilatéralement des mesures préventives dans les eaux territoriales. C’est la conclusion de son rapport d’enquête sur l’accident du cargo Antari, échoué sur la côte nord-irlandaise le 29 juin 2008, à 03 h 21. L’officier de veille à la passerelle s’est endormi et le navire a continué sa route « comme un missile fou » pendant trois heures. D’après le rapport, il s’agissait du second capitaine qui assurait des veilles de six heures en alternance avec le commandant. En outre, il n’y avait aucun matelot à la passerelle pendant la nuit et le signal d’alarme n’était pas branché. La MAIB souligne que les navigants peuvent travailler 98 heures par semaine en toute légalité et « accumulent de la fatigue », problème déjà noté dans une étude de 2004 sur la sécurité. Elle recommande aux autorités britanniques de travailler au sein de l’OMI pour établir des règles internationales exigeant une surveillance d’alerte et un matelot en service de veille la nuit. Enfin, si l’OMI n’intervient pas dans les cinq ans, la MAIB préconise que le ministère britannique des Transports et la Maritime Coastguard Agency imposent ces mesures dans les eaux territoriales.

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